Icône des profondeurs

Rolex Sea-Dweller : une montre de plongée à la loupe

Par Nicolas Yvon

Parmi les très nombreux modèles emblématiques de Rolex, la Sea-Dweller célèbre cette année son 50e anniversaire. Une occasion pour la manufacture de proposer cet instrument dans une version inédite en acier, équipée d’une loupe Cyplope au-dessus du guichet de date.

Par Nicolas YVON

La renommée des montres de plongée Rolex n’est plus à faire. Les instruments que met au point la manufacture affichent des performances à toutes épreuves et sont cités en exemple par les plongeurs professionnels, que les Submariner, Sea-Dweller et Deepsea accompagnent dans leurs exploits et leurs records de profondeur.

Rolex Submariner de 1953 - Rolex Deep Sea Special de 1960 - Rolex Sea-Dweller de 1967

Avant la Sea-Dweller

L’origine de cette véritable épopée, « remonte » à 1926 avec la création de la première montre équipée d’une boîte hermétique à l’eau et à la poussière : le célèbre boîtier Oyster (huître), à lunette, couronne et fond vissés. Un an plus tard, le modèle Rolex Oyster gravait son nom dans le marbre au poignet de la nageuse Mercedes Gleitze, qui, après avoir traversé la Manche, ressortait de l’eau avec une montre qui fonctionnait toujours à la perfection.

Quarante ans après ce fait historique naissait l’Oyster Perpetual Sea-Dweller : un instrument de plongée qui s’appuyait sur les performances et la technicité du modèle Submariner de 1953 (lunette tournante unidirectionnelle, étanchéité jusqu’à 100 puis 200 mètres la même année, attributs luminescents) pour mieux les dépasser. Car dès sa sortie en 1967, la Sea-Dweller affichait une étanchéité jusqu’à 610 mètres et possédait un ingénieux système breveté de valve à hélium. Indispensable pour les plongées dites « en saturation », ce dispositif répondait au besoin des professionnels de la plongée profonde en permettant à l’hélium des mélanges gazeux utilisés en caisson hyperbare, lors des longues phases de décompression, de s’échapper du boîtier sans risque pour la montre.

Avant de concevoir la Sea-Dweller, les horlogers et les ingénieurs de la manufacture purent aussi s’appuyer sur les données acquises suite à un exploit fondateur de l’exploration sous-marine. En 1960 en effet, une Oyster expérimentale – la DeepSea Special – avait atteint la profondeur-record de 10 916 mètres dans la fosse des Mariannes (océan Pacifique), fixée sur la coque du bathyscaphe Trieste, en résistant à une pression colossale de plus d’une tonne par centimètre carré.

Bathyscaphe Trieste en 1960

L’Oyster Perpetual Sea-Dweller 2017 de Rolex

Digne héritière de cette histoire hors du commun, résumée ici en seulement quelques lignes, la Sea-Dweller 2017 reste fidèle à la pièce originelle : elle est équipée d’une valve à hélium à 9h sur la carrure et porte son nom en lettre rouge sur le cadran. Cette édition profite aussi, bien entendu, des dernières avancées techniques dans l’univers des montres de plongée Rolex, engendrées avec la Deepsea de 2008 puis sa variante à cadran D-Blue sortie en 2014 qui ont rejoint la collection courante.

Dédiée aux plongeurs professionnels en particulier et à tous les amoureux des montres Rolex en général, la Sea-Dweller 2017 nouvelle génération est arrivée en boutique en ce mois d’avril, quelques semaines seulement après sa présentation à Baselworld et quelques mois avant les vacances d’été. Un timing parfait pour ceux qui voudraient l’acquérir avant la grande coupure estivale, que ce soit pour explorer les fonds marins tropicaux, avec masque et bouteille, ou l’arborer au poignet à la terrasse d’un café de bord de mer, en sirotant un petit verre bien frais.

La nouvelle Rolex Sea-Dweller de 2017

Plus sérieusement, l’instrument est un condensé du savoir-faire de la manufacture en termes de technicité et de précision. Son boîtier Oyster en acier 904L, hautement résistant à la corrosion, aux chocs et à l’usure, offre un diamètre agrandi à 43 mm. Etanche jusqu’à 1 220 mètres, il est surmonté d’une lunette tournante unidirectionnelle intégrant un disque Cerachrom dont la graduation a été gravée dans la céramique noire puis remplie de platine au moyen d’un procédé de déposition par pulvérisation cathodique magnétron… Dotée d’un repère visible dans l’obscurité, cette lunette entoure un cadran contrasté d’éléments traités au Chromalight à luminescence longue durée (dont l’aiguille des secondes de style « lollipop ») et – pour la première fois sur une Sea-Dweller – protégé par un verre saphir muni, à 3h, de la célèbre loupe Cyclope de la Maison pour offrir une lecture optimale de la date.

La nouvelle Rolex Sea-Dweller de 2017

Côté maintien au poignet, la nouvelle montre est associée à un bracelet Oyster en acier 904L avec fermoir de sécurité Oysterlock prévenant toute ouverture accidentelle. Ce bracelet est de plus pourvu d’un double système de rallonge pour ajuster la montre, sans le moindre outillage, sur une combinaison de plongée jusqu’à 7 mm d’épaisseur. Il combine en effet les lames de rallonge Fliplock, qui permettent de rallonger le bracelet de 26 mm, et le système Rolex Glidelock, offrant quant à lui un réglage fin par crans de 2 mm pour un total d’environ 20 mm.

Côté rouages mécaniques, la montre est animée par le nouveau calibre 3235 de Rolex : un mouvement de haute précision, protégé par 14 brevets, à rotor Perpetual (remontage automatique dans les deux sens) et spiral Parachrom paramagnétique. Et, comme toutes les montres Rolex qui sortent aujourd’hui des ateliers de la manufacture, la nouvelle Sea-Dweller 2017 porte la mention « Chronomètre Superlatif ». Un titre synonyme, depuis 2015, d’une double certification (COSC et tests drastiques Rolex) garantissant des performances hors normes – notamment une précision chronométrique comprise entre -2 et + 2 secondes par jours – et qui s’accompagne d’une garantie internationale de cinq ans.

 

Oyster Perpetual Sea-Dweller de Rolex : 10 400 €

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