9 montres militaires au garde-à-vous !
Cette semaine : une émission dédiée aux montres militaires. À l’origine, fabriquées pour répondre aux normes rigoureuses et exigeantes de l’armée, elles ont, petit à petit, gagné en popularité auprès du grand public, grâce à leur robustesse et à leur praticité. Elles sont même devenues des objets de collection à part entière. En voici 9 passées en revue par le général Frank Sans C ! Garde à vous…
HAMILTON, Khaki Field Automatic 38 mm et 42 mm

En 1942, Hamilton, marque horlogère fondée en 1892 à Lancaster, en Pennsylvanie, arrête sa fabrication de montres destinées aux civils pour ravitailler les forces armées des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Elle fabrique, entre 1942 et 1945 plus d’un million de modèles et reçoit en retour un « Army-Navy « E » Award » pour son excellence dans la production de guerre. Après les montres-bracelets militaires U.S. Navy, Grade II et Canteen, la Khaki Field apparaît en 1966.

Elle devient, des décennies plus tard, l’un des modèles iconiques de la Maison. Aujourd’hui, un régiment de neuf montres automatiques vient étoffer les rangs de cette ligne résolument vintage. Déclinés en quatre modèles de 38 mm et cinq de 42 mm, ces garde-temps se différencient par la couleur de leur cadran vert ou bleu (et noir pour un seul modèle de 42 mm).

Ce qui les distingue tout particulièrement, c’est leur finition. Au centre, l’effet soleillé reflète la lumière au moindre mouvement de poignet ; une finition azurée sur l’anneau des heures confère à l’ensemble plus de contraste et de profondeur. La lisibilité des informations est accentuée par l’indication 24 heures – très pratique – et la date à 3 heures. Étanches à 100 mètres, les différentes versions sont animées par un calibre automatique à trois aiguilles, équipé d’un balancier Nivachron™, et bénéficient d’environ 80 heures de réserve de marche. Elles sont également servies sur un bracelet en acier ou en cuir brun avec surpiqûres beiges.
Bracelet acier / cadran bleu / 38 mm – 825 euros
Bracelet cuir marron / cadran vert / 42 mm – 745 euros
Détails techniques :
Boîtier : 42 mm / 38 mm acier inoxydable
Epaisseur : 11,0 mm / 11,5 mm
Largeur de corne : 22 mm / 20 mm
Cadran : noir/vert khaki/bleu foncé avec une finition soleillée et azurée avec double lecteur de l’heure et fonction date à 3h
Aiguilles : Heure et minute en Super-LumiNova®
Mouvement : automatique 3 aiguilles avec 25 rubis et balancier Nivachron™, 80 h de réserve de marche
Bracelet : cuir noir et brun avec boucle ardillon ou bracelet en acier inoxydable avec boucle déployante
Verre : saphir avec revêtement anti-reflet
Etanchéité : 10 bar (100 m)
IWC, Montre d’Aviateur Chronographe Top Gun
J’y ai cru, j’ai attendu et j’ai été déçue : Tom Cruise n’a pas du tout pointé le bout de ses Ray-Ban dans cette émission. On se contentera d’un toqué du tic-tac déchaîné et d’une montre IWC emblématique dont on aime à raconter l’histoire.

Lancée en 2007, la Montre d’Aviateur Chronographe Top Gun tire son nom du « Strike Fighter Tactics Instructor Program », une formation de la Navy américaine qui prépare et entraîne les meilleurs pilotes de l’aéronavale. Confinés dans leur cockpit et soumis à des forces d’accélération d’une grande intensité, ils doivent être équipés d’une montre répondant à ces conditions extrêmes. Le choix de la céramique s’explique par la dureté et la résistance du matériau. Quant à la couleur noir mat, elle garantit à ce groupe d’élites de ne pas être éblouis par les multiples reflets du soleil. Le chronographe de 44,5 mm possède un boîtier interne usiné en fer doux, qui lui assure une protection amagnétique.

Le cadran noir est ponctué d’aiguilles qui reprennent la forme de pales d’hélice – montre de pilote oblige – , ainsi que de chiffres et d’index luminescents. À 3 h, un guichet affiche le jour et la date ; tandis que les compteurs du chrono placés à 6 h, 9 h et 12 h, facilitent la lecture des informations. Côté mécanique, l’instrument, étanche à 60 mètres, est animé par un calibre automatique offrant environ 46 heures de réserve de marche, caché par un fond en titane gravé du logo de l’école d’aviation.

9 900 euros
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G-SHOCK, GD-350
Thermomètre, boussole numérique, alarme vibrante et sonore, altimètre, heure mondiale, étanchéité jusqu’à 200 mètres : tous ces attributs, et bien d’autres encore, équipent les montres G-Shock. Fortement appréciées par les militaires, elles sont connues et reconnues pour leur robustesse, leur fiabilité en toutes circonstances et leur résistance aux chocs extrêmes.

La British Army, la Royal Air Force et la Royal Navy – les principaux corps d’armée britanniques – leur font confiance, à l’instar des plongeurs démineurs de la Marine nationale française. En 2024, la marque horlogère remporte un appel d’offres pour équiper les soldats d’un instrument répondant à un cahier des charges très strict. Le modèle GD-350 est alors sélectionné pour les accompagner dans leurs missions à haut risque. Étanche jusqu’à 200 mètres, cet instrument destiné aux nageurs de combat est doté d’une minuterie qui s’active rapidement par la pression d’un gros bouton facilement identifiable. Lorsque la fin du compte à rebours approche, son propriétaire peut ainsi être informé, soit par vibrations, soit par un signal sonore accompagné d’un clignotement LED.

Ces vibrations sont ressenties grâce à un amortisseur présent sur le verso de la montre. De quoi avertir notre démineur… de « déminer » le plus vite possible ! Côté détails techniques, nous avons affaire à un boîtier aux mensurations imposantes – 53,4 × 50,8 × 18 mm – réalisé en résine, tout comme le bracelet. Il est également muni d’une fonction heure universelle, d’un chronométrage au 1/100e de seconde, d’un calendrier automatique, de l’affichage 12/24 heures, etc. En somme, une véritable montre-outil !

129 euros
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PANERAI, collection Navy SEALs
Mode camouflage exigé pour ces montres Panerai, issues de la collection Navy Seals, qui célèbre les forces spéciales de l’US Navy, et pas n’importe lesquelles : le motif « AOR1 ». À la différence de l’« AOR2 » qui arbore des nuances vertes, l’ « AOR1 » présente des tons désertiques, couleur sable. Cet imprimé — qui ne passe finalement pas inaperçu — s’invite sur un bracelet bi-matière, composé de caoutchouc et de textile.


Cette tenue de combat habille la Submersible QuarantaQuattro GMT Navy SEALs Carbotech™ (référence PAM01513), étanche à 500 mètres. De diamètre de 44 mm, cette itération est façonnée, comme son nom l’indique, en Carbotech™, un matériau composite formé de fibres de carbone. 64 % plus léger que le titane et 80 % plus léger que l’acier, il se distingue par sa légèreté, sa durabilité, ainsi que son extrême résistance à l’usure et à la corrosion. Son aspect noir mat irrégulier fait de chaque pièce un modèle unique. Rehaussé d’une lunette tournante unidirectionnelle, usinée dans le même alliage, le cadran présente une surface dégradée allant du noir à l’anthracite. Il est contrasté par l’aiguille GMT, pourvue d’une pointe en flèche jaune orangé.

La version PAM01518 se différencie par son boîtier en acier satiné AISI 316L, une famille d’acier très résistant. Elle n’affiche pas un second fuseau horaire comme sa consœur, mais une étanchéité à 300 mètres. À l’instar de la Submersible Navy SEALs Titanio, elle s’impose avec son diamètre de 47 mm, réalisé à partir de titane grade 5. Doté d’une lunette tournante unidirectionnelle en Carbotech™, ce chronographe intègre la fonction flyback (« retour en vol ») et compte à rebours. Ce système s’actionne par l’intermédiaire d’un bouton-poussoir situé à 4 h.

Chacune possède un boîtier de forme coussin, équipé du caractéristique pont protège-couronne à levier unique. Celui-ci abrite un cadran agrémenté du logo des Navy SEALs en décalcomanie à 6 h, une petite seconde inspirée d’une cible, des index recouverts de Super-LumiNova® couleur beige sable, puis d’un fond de boîte gravé de l’emblème officiel de ces forces armées. Les montres sont également animées par un calibre à remontage automatique, offrant environ 72 heures de réserve de marche.
PAM01513 – 20 100 euros
PAM01518 – 10 400 euros
PAM01669 – 13 900 euros
LONGINES, Pilot Majetek
À la suite d’une commande passée par l’armée de l’air tchécoslovaque, Longines dévoile la référence 3582. La montre est conçue selon un cahier des charges strict, exigeant notamment une lunette tournante dotée d’un repère lumineux mobile. Elle est destinée au personnel navigant de l’armée, gravée de l’inscription de « Majetek Vojenské Správy », signifiant en français « Propriété de l’armée tchécoslovaque ».

Plusieurs séries, équipées de calibres différents, seront produites. Environ 1 700 combattants en seront dotés au cours de la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945. La forme coussin du boîtier constitue une innovation. Le dessin original a d’ailleurs été protégé par la marque dès le 1er avril 1935, auprès du Bureau international de la propriété industrielle à Berne.

Aujourd’hui, ce design caractéristique se retrouve revu et corrigé sur cette Pilot Majetek en acier de 43 mm de diamètre : un boîtier légèrement cambré et des cornes arrondies. Montre de pilote par excellence, elle présente un cadran noir mat qui offre un contraste saisissant avec les chiffres arabes blancs et les aiguilles bâtons luminescentes. Étanche à 100 mètres, cet ensemble d’une lisibilité indéniable est souligné par une minuterie chemin de fer et une petite seconde à 6 heures.

Rehaussé d’une lunette cannelée, le garde-temps, servi sur un bracelet en cuir marron, bat au rythme d’un calibre automatique, certifié chronomètre par le COSC (Contrôle Officiel des Chronomètres Suisses). Abrité par un fond plein vissé, il est aussi doté d’un spiral en silicium amagnétique et d’une réserve de marche d’environ 72 heures.

4 100 euros
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LE FORBAN, « Omaha »
Une des rares marques horlogères à avoir équipé la Marine nationale française et les PATMAR, communément appelés les patrouilles maritimes, à la fin des années 1960. Depuis quelques années, la maison horlogère se réinvente et propose des montres pour les « pirates du XXIe siècle » comme elle aime le préciser.

Au caractère vintage indéniable, les modèles sont un hommage aux grandes villes portuaires françaises ou anciennement françaises : la Malouine, la Brestoise et la Rochelaise. La version Omaha déroge à cette règle. En effet, la montre est dévoilée à l’occasion du 80ᵉ anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944. Elle met en lumière le courage des soldats américains débarqués sur les plages de Normandie dont celle d’Omaha Beach.

Inspirée des chronographes des années 1940, cette édition limitée à seulement 44 exemplaires de 39 mm, en acier 316L, présente une lunette crantée unidirectionnelle en acier, munie d’une bague en aluminium. Elle rehausse un cadran vert kaki soleillé, contrasté de compteurs dorés et d’index recouverts de matière luminescente. Étanche jusqu’à 50 mètres, cette pièce anniversaire est pourvue d’une couronne vissée de forme poire pour une meilleure préhension. Elle est associée à un bracelet en cuir vieilli marron perforé, qui accentue son côté rétro. Commémoratif jusqu’au verso, le fond de boîte est gravé de l’étoile emblématique de l’armée américaine.

1 944 euros
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