Trois montres exceptionnelles sous la loupe !
Création, design, recherche, complexité, développement, invention… les maîtres horlogers ne manquent pas d’imagination pour faire rêver les passionnés(e)s de belles mécaniques. La preuve par trois avec Girard Perregaux, Roger Dubuis et Van Cleef & Arpels.
Risqué de parler de montres exceptionnelles et de grand prix. Les commentaires sont parfois cinglants. « C’est indécent de présenter des montres qui valent plusieurs centaines de milliers d’euros alors que des personnes meurent de faim dans l’indifférence » m’a-t-on dit récemment. Ce à quoi j’ai répondu : « Ce qui est indécent, c’est de voir que des personnes meurent de faim à notre époque. » Bah quoi ? Une montre ne fait pas de politique !
Ceci étant dit, on peut légitimement se poser la question du prix lorsqu’un objet au demeurant aussi « banal » qu’une montre peut coûter aussi cher qu’un château où qu’un appartement à Paris ! C’est le problème de la montre en général et des montres exceptionnelles en particulier. Elle peut valoir quelques euros comme des millions. Peu d’objets modernes trouvent une telle amplitude de prix. Peut-être les bijoux mais les matières nobles et les pierres précieuses expliquent plus facilement un prix astronomique. Et pourtant, quand on parle de haute horlogerie et quand on connaît les exigences de fabrication, les prix ne sont pas aussi « indécents » qu’ils paraissent.
Pour commencer il faut prendre en compte les investissements en recherche et développement. Cette quête permanente – et qui pourrait paraître futile – de l’infiniment petit, de l’ultraplat, de la précision ultime, de la légèreté absolue et de l’inaltérabilité. On imagine mal aussi les sommes considérables qui sont dédiées, par exemple, à la recherche de nouvelles matières ou de nouvelles huiles pour qu’elles conservent leur qualité et leur fluidité dans le temps. Que dire ensuite des jours et des nuits consacrés à la mise au point d’une nouvelle complication, d’une nouvelle combinaison de rouages ou d’une nouvelle architecture de calibre. Dans ce monde où des fous géniaux parlent à des Géo Trouvetou improbables, on n’a pas fini de faire le tour des cadrans.
C’est ainsi. Le calibre d’une montre est parfois un chef-d’œuvre et son cadran une toile de maître. De maître horloger. Remercions-les pour les centaines d’heures qu’ils passent l’œil rivé à la loupe pour monter, assembler, ajuster, aligner, emboîter, appliquer, habiller, décorer, ciseler et régler ce curieux objet de convoitise qui sera, une fois passé au poignet, le simple témoin du temps qui passe. Pour le plaisir de quelques-uns, certes, mais pour en faire rêver tellement d’autres. Alors profitons du génie mécanique et ne loupons pas une occasion de regarder le spectacle fascinant d’une montre à tourbillon pour donner l’heure aux chantres de la bien-pensance.
Voilà pourquoi sur la chaîne Frank Sans C, on continuera, encore et encore à vous présenter de pures merveilles, des bombasses comme j’aime le dire. Des montres incroyables, stupéfiantes, bluffantes. Certains les trouveront sublimes, d’autres horribles, indécentes, peu importe. Elles s’imposent comme les témoins de cette nature humaine qui est capable de tutoyer le génie lorsqu’il s’agit de maîtriser l’immaîtrisable : le temps qui passe. Montre ou garde-temps, à vous de décider. Mon choix est fait.
Planétarium Tri-Axial de Girard Perregaux
Attention, ça décoiffe ! On ne se lasse pas de regarder ce tourbillon qui s’agite dans trois dimensions différentes. On le regarde devant, derrière et même sur le côté puisque la manufacture a eu la bonne idée de découper une fenêtre dans la carrure. Trois axes de rotation avec trois vitesses différentes : une minute, 30 secondes et deux minutes. Ces gens sont fous ! Et plus encore lorsque l’on sait que ce mécanisme qui réunit 140 pièces différentes ne pèse que 1,24 gramme ! Ajoutez à cela un globe terrestre en guise d’indicateur jour/nuit et une phase de Lune astronomique et vous aurez compris qu’il s’agit d’une montre exceptionnelle.
Caractéristiques de la Planétarium Tri-Axial GP
Boîtier en or rose découpé sur le côté.
Diamètre : 48 mm – Hauteur : 18.66 mm (21.52 mm dômes inclus).
Glace saphir : anti-reflet avec 2 dômes pour mettre en avant le tourbillon et le globe terrestre.
Cadran : aventurine bleue.
Aiguilles : de type Dauphine.
Etanchéité : 30 mètres (3 ATM).
Réserve de marche : 60 heures.
Bracelet en alligator noir cousu main.
320 000 euros.
Déclinaison de la Planétarium Tri-Axial de Girard Perregaux
La Girard Perregaux prêtée par la Maison Dubail pour le tournage de l’émission
Montre Roger Dubuis Excalibur 45 Excalibur Original Quatuor carbone
« Dare to be rare », le slogan de la manufacture Roger Dubuis a trouvé sa parfaite illustration avec la montre Excalibur Quatuor Carbon éditée en série limitée. Vous comprenez maintenant pourquoi je dis souvent qu’avec les maîtres horlogers, on n’a pas fini de faire le tour des cadrans. Sept année de recherche et voici l’illustration par l’exemple. Il en fallait de l’imagination – et un peu de folie – pour placer symétriquement quatre balanciers-spiraux positionnés à un angle de 45° tout autour d’un cadran. Les plus attentifs auront compris que cette configuration simule une sorte de « tourbillon fixe » puisque fonctionnant par paires et positionnés différemment, les quatre balanciers-spiraux compensent à chaque seconde les écarts de marche que pourrait causer l’attraction terrestre. Cette édition limitée à huit exemplaires arbore un cadran en carbone au design pour le moins atypique et entre évidement dans la catégorie des montres exceptionnelles !
Caractéristiques de l’Excalibur Quatuor Carbon
Edition limitée à 8 pièces.
Boîtier en carbone.
Diamètre : 48 mm.
Poinçon de Genève.
Fréquence de 16 Hz (4x4Hz).
4 balanciers.
5 différentiels.
40 heures de réserve de marche.
Calibre à remontage manuel.
422 000 euros.
Déclinaison de l’Excalibur Quatuor : Silicium
Déclinaison de l’Excalibur Quatuor : or rose
La Roger Dubuis prêtée par la Maison Dubail pour le tournage de l’émission
Montre Lady Arpels Ballerine Musicale Émeraude
Van Cleef & Arpels est le créateur du concept de la montre à complication poétique. Et il faut rendre à César ce qui est à Van Cleef & Arpels, c’est dans les collections de cette maison que l’on trouve les plus belles réalisations dans ce domaine. La montre Lady Arpels Ballerine Musicale en est un bel exemple car elle est le mariage parfait de la haute horlogerie et de la haute joaillerie. Elle fait appel à de nombreux métiers d’art puisque l’on peut admirer sur le cadran des draperies sculptées, gravées et peintes à la main, qui dévoileront à la demande, des ballerines aériennes en peinture miniature. Le travail des maîtres graveurs s’exprime aussi par une ballerine dansant devant les vitrines de la boutique Van Cleef & Arpels de la Fifth Avenue, à New York, que l’on peut admirer au dos de l’instrument. Instrument… le mot est bien choisi puisqu’à la demande la montre vous interprétera, en plus de l’animation, une mélodie particulière.
Quand le rideau s’efface pour faire place à cinq ballerines, simultanément, les mélodies se font entendre. Elles sont jouées par deux instruments aux sonorités cristallines : une boîte à musique et un carillon. Les thèmes sont différents en fonction des modèles : Gabriel Fauré pour « Émeraudes » (celle de la vidéo de Frank Sans C), Igor Stravinski pour « Rubis » et Piotr Ilitch Tchaïkovski pour « Diamants ».
Caractéristiques de la montre Lady Arpels Ballerine Musicale Émeraude
Boîte en or blanc de 44,5 mm de diamètre sertie de diamants, lunette en or blanc sertie de diamants et couronnes en or blanc serties d’une émeraude et de diamants.
Cadran en or blanc sculpté, diamants, peinture miniature.
Bracelet interchangeable en alligator vert brillant, boucle déployante interchangeable en or blanc sertie de diamants.
Mouvement mécanique à remontage manuel, fonction heures/minutes rétrograde, animation musique à la demande, réserve de marche 54 heures.
Édition numérotée.
456 000 euros.