Star Watch Épisode IV – La revanche du Site (mywatch !)
Dans cet épisode IV, notre Jedi de l'horlogerie, Frank sans C dévoile les merveilles de A. Lange & Söhne, Chopard et Jaeger-LeCoultre, présentées au Watches and Wonders 2022.
Lange & Söhne, Odysseus : Ulysse l’aurait porté avec élégance et sportivité
Rompant avec le style classique, sans pour autant y renoncer totalement, la maison germanique propose, cette année au Watches and Wonders 2022, la montre Odysseus en titane. A la fois élégante et sportive, cette première pièce en titane dans toute l’histoire de l’entreprise s’inscrit parfaitement dans la tendance du moment tout en sachant faire la différence d’avec la concurrence.
Pour cette première référence en titane au catalogue de la manufacture saxonne, sa devise de « ne jamais rester immobile » tombe sous le sens. Le choix de faire ce troisième modèle Odysseus de la marque en titane tient aux propriétés particulières de ce métal. Environ 43% plus léger que l’acier, il contribue à améliorer le confort de porter en faisant oublier la montre au poignet. Il possède également un éclat très particulier qui lui confère une présence unique très intelligemment mise en valeur sur l’Odysseus grâce au traitement des surfaces alternativement polies, mates ou brossées.
Les citadins actifs apprécieront comme ils seront satisfaits d’apprendre que la pièce possède, comme les versions en acier ou en or gris, un boîtier renforcé et étanche avec couronne vissée, résistant à une pression correspondant à une colonne d’eau de 120 mètres. De quoi lui garantir de supporter un plongeon en piscine (40 atm) ou les très fortes hygrométries rencontrées en Asie.
S’inscrire dans la tendance
Avec ses 40,5 mm de diamètre, ce produit s’inscrit dans la tendance d’un retour à des mensurations plus raisonnables. Assurément, il est taillé pour conquérir de nouveaux marchés puisqu’avec son lien en métal, il doit pouvoir répondre aux attentes de 70% des consommateurs horlogers qui ne jurent que par ce type de bracelet.
Difficile à croire quand, en Europe, les pièces à porter sur cuir sont encore très largement prépondérantes en matière de communication. Aussi intégré au boîtier que l’est le lien de la version en acier, le bracelet en titane conserve à l’ensemble une unité de style. D’avis d’expert, son confort de porter est ici augmenté par la présente d’un fermoir de sécurité qui, muni d’un système finement gradué allant jusqu’à 7 millimètres et discret, permet un ajustement parfait au poignet, en toute situation.
Un cadran efficace et essentiel
Mais les atouts de cette montre éditée à seulement 250 exemplaires et produite de façon entièrement artisanale ne se limitent pas à son esthétique soutenue par un sublime cadran à la toute nouvelle teinte bleu glacier. Celui-ci, sobre, présente deux grands guichets autorisant de pouvoir lire la date et le jour de la semaine sans avoir à sortir ses lunettes. C’est un vrai plus quand on sait combien il est rare de parvenir à discerner ces informations sur d’autres modèles moins bien pourvus. A force de concentration, l’amateur notera que ce cadran réalisé sur une base en laiton présente une foule de petits détails et trois niveaux de lecture correspondant chacun à une zone distincte.
Le premier permet de délimiter l’espace où se trouvent les index rapportés en applique. Le second est constitué par le rehaut où les chiffres arabes des minutes sont tampographiés de 5 en 5 avec le 60 apposé en rouge pour donner plus de dynamique à l’ensemble. Enfin, la troisième partie est constituée par le cercle décaissée où glisse la grande aiguille de la trotteuse de seconde traditionnellement placée à 6 heures.
Un cœur de référence
Il faut à une montre d’exception, un mouvement digne d’elle. Dans le cas présent, les puristes ne seront pas déçus. Le cœur enfermé dans cet écrin de titane est visible par le fond saphir. Il s’agit du calibre de manufacture L.155.1 Datomatic.
Autrement dit un mouvement à remontage automatique avec un rotor central squeletté, partiellement rhodié noir avec à son extrémité extérieure, une masse centrifuge en platine pour garantir un remontage optimum, en toute situation. Doté des mêmes caractéristiques classiques qui ont contribué à faire la réputation des calibres de la manufacture, ce cœur reçoit un chaton en or pour la roue d’ancre, un col de cygne traditionnel pour l’avance et le retard et un organe de régulation avec vis de réglage noyées dans la serge de balancier. Celui-ci oscille à 28 800 alternances par heure afin d’assurer une précision optimale tout en garantissant une réserve de marche de 50 heures. On notera est c’est étonnant, que le réglage du jour et de la date ne s’effectue pas par la couronne de remontoir comme cela pourrait être le cas, mais se fait à l’aide de deux poussoirs intégrés à la carrure.
Conçue dans le respect des valeurs propres à la manufacture A. Lange & Söhne, l’Odysseus en titane proposée au tarif de 55 500 € et est à même de répondre aux plus hautes exigences des « pure players » actifs appréciant les produits sachant associer raffinement, esthétique et technicité de haute volée.
Consultez notre fiche technique de la A. Lange & Söhne Odysseus.
LE SITE DES MONTRES A. LANGE & SÖHNE
Chopard Trilogie L.U.C Sonnerie Strike, The Sound of Eternity : musique Maestro au Watches and Wonders 2022 !
Pour célébrer le 25ème anniversaire de sa collection L.U.C, la maison Chopard a présenté lors du salon Watches and Wonders 2022, un ensemble de trois montres à sonnerie purement révolutionnaires ayant fait l’objet d’une démarche d’ajustement acoustique unique. Leur objectif : rendre strictement addictif leur tintement obtenu à partir d’un ensemble cohérent et monobloc formé du timbre en cristal de saphir et de la glace protégeant le cadran. La suite en musique car ce n’est pas du pipeau…
En forme de prélude et pour poser la mélodie, en vue de se pencher sur les trois nouveautés présentées récemment dans l’émission de Frank sans C, on retient que tout ce qui va suivre a été orchestré sous l’égide de Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard et mélomane averti. Seulement, avant de se pencher sur les pièces et les travaux réalisés par les frères Gautier et Renaud Capuçon, virtuoses du violoncelle et du violon mais aussi interprètes de génie, il faut revenir un peu sur l’histoire des montres Full Strike de la manufacture L.U.C. Cela doit permettre de mieux saisir l’importance du travail qu’ils ont effectué sur les harmoniques afin de donner aux notes émises par les mécanismes permettant de retranscrire le temps en son, une sensualité, une tonalité, une couleur et une émotion strictement unique dans l’univers horloger.
Repousser toujours plus loin l’expérience mélodique
En 2016, la maison familiale présente sa première montre L.U.C Full Strike et inaugure un nouveau paradigme horloger. Cette pièce exceptionnelle mise en développement a alors pour objectif de célébrer ses 20 ans d’existence des ateliers de la manufacture L.U.C, mais aussi d’ouvrir un nouveau champ de recherches en matière de temps sonné. Faute d’entendre cette première référence, on retient quelques chiffres qui doivent résonner comme autant de points forts soulignant toute la difficulté de l’entreprise. Pour lui donner vie, il faut alors aux ingénieurs et horlogers lui consacrer 17 000 heures de développement. Parmi les nombreuses innovations attachées à cette montre dont 4 sont brevetées, la plus importante est assurément celle liée au timbre de répétition. En effet, jusqu’à présent, ces éléments servant à émettre le son une fois ceux-ci frappés par les marteaux du mécanisme, étaient en acier. Dans le cas du calibre L.U.C 08.01-L, ceux-ci sont réalisés en cristal de saphir (un corindon synthétique) et usinés d’une pièce avec la glace recouvrant le cadran. Le développement de cette seule pièce à demandé 3 ans de travail pour que le son généré par cet ensemble cohérent et homogène soit strictement cristallin. Et ici le terme n’est pas usurpé puisqu’il émane d’un corindon monocristallin. Cette exceptionnelle innovation donnant à la L.U.C Full Strike un caractère unique a été récompensée car la pièce a reçu le prix de l’Aiguille d’Or lors Grand Prix d’horlogerie de la ville de Genève de 2017.
Mise en musique d’une nouvelle approche acoustique
Karl-Friedrich Scheufele savait toutefois qu’il manquait encore à cette montre une dimension émotionnelle propre aux instruments de musique. Pour atteindre l’asymptote en matière mélodique, la L.U.C Full Strike devait être réglée par des maîtres de musique et non par des horlogers doués d’une bonne oreille.
En 2018, la rencontre entre Karl-Friedrich et Renaud Capuçon lors du Concert des Sommets Musicaux de Gstaad crée un déclic. Très vite, le coprésident de Chopard propose à lui et son frère Gautier – également virtuose – de participer à l’élaboration d’une nouvelle série limitée de montres à sonnerie. Avec l’aide des ingénieurs de la Manufacture, Gautier et Renaud forts de leur sensibilité artistique, viennent donner leur avis afin que soit ajusté le son produit par la technologie timbres-glace en saphir brevetée par Chopard. Cette démarche purement humaine a été ultérieurement approuvée d’un point de vue scientifique par le Laboratoire d’Acoustique Appliquée de l’école d’ingénieur genevoise HEPIA qui a créé un programme d’analyse destiné à aller au-delà des critères purement mesurables de l’acoustique (intensité du son, richesse tonale, facteur d’amortissement…). Cette approche subjective permet d’envisager une autre dimension du son : celle de la perception de l’auditeur. Plus pure, plus longue et plus harmonieuse que la note des mécanismes de répétition traditionnels en métal, celle produite par les timbres en saphir de Chopard inclut une dynamique vibratoire qui, issue de la perception du vivant est par conséquent capable de générer plus d’émotion.
Une collection vibrante d’une intensité sonore exceptionnelle
Pour marquer d’un point d’orgue l’anniversaire des 25 ans de la Collection L.U.C, il fallait un produit encore plus fort que celui présenté cinq ans auparavant. Le choix fait par Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard et fondateur de la branche horlogère de manufacture a été de lancer, non pas une montre hors norme, mais un trio de nouvelles pièces à complication utilisant le système timbre-glace en saphir monobloc : les L.U.C Strike One, la L.U.C Full Strike Sapphire et la L.U.C Full Strike Tourbillon. Voici les grands thèmes de cette nouvelle orchestration du temps en musique…
La Strike One au Watches and Wonders 2022
Esthétiquement, la L.U.C Strike One de 40 mm de diamètre proposée en or rose 18 carats éthique, reprend les codes esthétiques inaugurés avec le modèle L.U.C XPS 1860. Ainsi, le modèle proposé se pare d’un cadran en or massif de couleur gris ruthénium dont la circonférence est azurée et le centre guilloché selon un motif en « nid d’abeille » ; un petit clin d’œil à l’emblème que Louis-Ulysse Chopard avait choisi comme poinçon d’atelier. Instrument de mesure du temps pour initié, cette merveille emporte la complication musicale de sonnerie au passage. Autrement dit, la sonnerie tinte quand l’aiguille des minutes atteint midi. Ainsi, vingt-quatre fois par jour et à l’heure juste, le marteau de la complication s’arme automatiquement et vient frapper le timbre en saphir une seule fois avec une intensité, une longueur et une richesse exceptionnelle.
Cet ensemble musical de sonnerie est doté d’un mode silence qu’il est loisible de mettre en fonction en pressant le poussoir intégré dans la couronne de remontoir de la montre. Mise en mouvement par le nouveau calibre de manufacture L.U.C 96.32-L, la carrure de la montre gagne en finesse car le mouvement est plus fin que son prédécesseur, le L.U.C 96.14-L. Le gain substantiel permet au nouveau modèle L.U.C Strike One d’afficher sous le bec du pied à coulisse une épaisseur de seulement 9,86 mm ; une finesse incroyable qui offre à la belle proposée à 64 000 €, de s’inscrire, en toute modernité, dans la tradition d’élégance et de sobriété propre à la collection L.U.C.
La Full Strike Sapphire
Avec cette montre à la transparence féérique, Chopard offre aux cinq futurs propriétaires de ces pièces certifiées poinçon de Genève de vivre une expérience musicale et horlogère unique en son genre. En effet, cette merveille de 42,5 mm de diamètre n’est pas seulement habillée d’une carrure taillée dans un bloc de saphir.
Son calibre mécanique à remontage manuel en maillechort certifié chronomètre référencé L.U.C 08.01-L comprenant 533 composants et 63 rubis, emporte une complication de sonnerie des heures, quarts et minutes dont la mise en œuvre ici se fait par l’action d’un poussoir. Comme une complication de répétition minutes classique, celle-ci dispose bien des composants comme un limaçon des minutes avec surprise, de bascules avec des râteaux pour sonner les heures, les quarts et les minutes. Seulement, contrairement à une version classique dont le mécanisme se réarme à chaque fois que l’utilisateur actionne la tirette d’armement, ce dispositif complexe s’arrête de fonctionner dès l’instant où il ne dispose plus de la force nécessaire pour mettre en mouvement les marteaux destinés à frapper les timbres réalisés d’un seul bloc avec la glace en saphir. En outre et pour éviter les accidents de manipulation, la manufacture a mis au point un mécanisme de bascule d’embrayage destiné à assurer le blocage du rouage de répétition minutes lorsque le couple du ressort n’est plus suffisant pour sonner convenablement les informations horaires affichées au cadran par les aiguilles.
Mais cela ne devrait pas se produire car les horlogers ont placé un indicateur de réserve de marche côté cadran permettant de connaître en temps réel le niveau d’armage du ressort du barillet de sonnerie. La pièce dispose également d’un mécanisme d’entrainement spécifique des rochets, permettant ainsi de s’affranchir des temps morts durant la sonnerie (brevet Chopard). On s’en doute, mais il est toujours bon de le rappeler : comme la L.U.C Strike One, cette merveille d’équilibre proposée au prix de 456 500 € a bénéficié des travaux effectués par les frères Renaud et Gauthier Capuçon pour assurer aux cinq futurs propriétaires d’être assurés d’avoir la sonorité la plus riche qui soit. Tant mieux parce qu’elle coûte tout de même un peu d’argent…
La Full Strike Tourbillon
Pour la première fois dans l’histoire des Full Strike et dans celle de Chopard par extension, sont réunies une complication de répétition minutes et un tourbillon. Associées au cœur même du calibre L.U.C 08.02-L, elles permettent à la seconde de réguler à la perfection le mouvement de la montre L.U.C Full Strike Tourbillon, tandis que la première permet d’écouter l’heure en musique et à volonté grâce à la présence au cadran d’un indicateur de remontage du barillet permettant à la complication embarquer de mettre en mouvement les composants destinés à faire sonner les timbres ici usinés en cristal de saphir et associés à la glace protégeant le cadran.
Contrairement à la version toute habillée de saphir, ce modèle de 42,5 mm de diamètre proposé à seulement 20 exemplaires et paré d’or rose 18 carats éthique (comme tous les boîtiers en or chez Chopard depuis 2018) arbore un cadran lui aussi façonné en or éthique dont la surface grise ruthénium galvanique est juste ouverte de deux larges guichets. Le premier, ouvert à entre 9 et 11 heures permet de découvrir une partie des composants de la complication de répétition minutes et en particulier les plus représentatifs : les grands marteaux polis noir (un acier poli miroir faisant se refléter la lumière au point de sembler noir). Pour les voir s’animer et frapper les timbres en saphir usinés en même temps et dans le même bloc de saphir que la glace protégeant le cadran, il suffit de presser sur le poussoir destiné à enclencher la complication, ici encore judicieusement placé dans la couronne de remontoir.
On l’aura compris, pareille disposition permet de conserver toute leur élégance aux sobres lignes du boîtier classique qui se porte sur un bracelet en alligator. Le second guichet circulaire, cette fois placé à 6 heures, dévoile quant à lui le tourbillon, le cœur de ce calibre à remontage manuel dont la réserve de marche peut être visualisé à 2 heures, en parallèle de celle du ressort destiné à donner vie à la complication de répétition minutes. Originale et dynamique, la cage du tourbillon au dessin moderne car formée en spirale s’offre au regard sans obstacle grâce à la mise en place d’un pont de tourbillon traversant réalisé en saphir.
Par souci d’entretenir l’histoire de la maison à travers une somme de petits indices cachés, le pont transparent de cette montre proposée à 385 500 € présente quatre encoches arrondies afin de correspondre au dessin d’une pièce similaire, mais réalisée de la main même de Louis-Ulysse Chopard, le fondateur de la Maison.
Jaeger-LeCoultre Master Hybris Artistica Calibre 945 Galaxia et Atomium
Passionnée d’astronomie, en raison des firmaments étincelants qu’il est possible d’observer les nuits dégagées dans la Vallée de Joux, la manufacture Jaeger-LeCoultre a développé une expertise dans le domaine des complications célestes. Attachée à le faire savoir en faisant appel aux savoir-faire valorisés à l’interne, la Grande Maison comme les appellent les habitants du village du Sentier où elle est implantée, a choisi cette année de proposer deux nouvelles pièces oniriques réinterprétées à partir de sa Grande Complication Calibre 945. Exceptionnelles et présentées au Watches and Wonders 2022, la Master Hybris artistica Calibre 945 « Galaxia » en or rose et la Master Hybris Artistica Calibre 945 « Atomium » en or blanc, toutes deux éditées en série limitée à 5 exemplaires, célèbrent la créativité comme le talent des artistes qui composent les forces vives de cette entreprise fondée par Antoine LeCoultre en 1833.
Extrapoler les fonctionnalités d’un calibre de référence
Attachée à produire des calibres mécaniques d’excellence, l’entreprise dont c’est une spécialité a développé différents mouvements destinés à servir la cause des astronomes ou pensés pour reproduire en réduction les événements cosmiques. Le calibre à remontage manuel Jaeger-LeCoultre 945, créé en 2010 réunit ici pour ces deux merveilles horlogères, une carte du ciel avec la voûte céleste, un calendrier zodiacal et une répétition minutes. Et parce que trop n’est jamais assez, les horlogers ont fait le choix de doter l’ensemble d’un régulateur à tourbillon baptisé « Cosmotourbillon Jaeger-LeCoultre » car il possède comme particularité de faire un tour complet de cadran dans le sens inverse des aiguilles d’une montre – en plus de sa giration minutée – en un jour sidéral. Autrement dit, en très exactement 23 heures, 56 minutes et 4,1 secondes.
Hybris Artistica Calibre 945 version « Galaxia »
On retient pour cette pièce en or rose de 45 mm de diamètre, la présence d’un cadran réalisé en émail grisaille, une technique rentrant pour la première fois dans le répertoire des savoir-faire de l’atelier des Métiers rares® de la manufacture (voir notre article les cadrans traditionnels et les Métiers d’Art). Cette technique picturale employée pour la carte du ciel et pour l’évocation des planète du système solaire apparaissant sur les flancs du dôme, est née en France au XVIème siècle. Intensifiant la notion de clair-obscur par une succession de couches de pigments passés au four après chaque application, cette façon de travailler augmente la sensation de tridimensionnalité. Le résultat apposé sur or est assurément saisissant et identique à ce qu’il est possible d’observer dans le ciel nocturne de l’hémisphère Nord, depuis le 46ème parallèle, la latitude de la manufacture. Incroyable d’intensité sur son fond noir, la structure laisse aussi voir des indications calendaires et zodiacales que pointe un petit marqueur en forme de soleil. L’ensemble très complet permet donc de lire l’heure moyenne civile à la pointe des aiguilles, celle sidérale avec le tourbillon et les informations calendaires. Et parce qu’il pourrait être utile de savoir l’heure dans le noir total, les horlogers ont ajouté à cet merveille proposée au prix de 540 000 € une complication de répétition minutes, un mécanisme très prisé permettant de donner l’heure juste à la minute près en musique et à la demande.
Hybris Artistica Calibre 945 « Atomium » au Watches and Wonders 2022
Pour la version en or gris 18 carats de cette pièce de 45 mm de diamètre dédiée au temps astronomique, les artistes de la manufacture ont voulu travailler les volumes à l’aide de techniques plus contemporaines et en même temps rendre un hommage à un monument d’architecture : l’Atomium construit à Bruxelles en Belgique à l’occasion de l’Exposition universelle de 1958. Si ce bâtiment dont le modèle reprend le nom était censé représenter un atome de fer, le motif extrapolé pour cette montre de tous les superlatifs est ici un élément décoratif réalisé à l’aide de techniques de pointe dont le laser pour les soudures des éléments constitutifs. Cette montre dont on finit presque par oublier que son calibre mécanique à remontage manuel réf. 945 emporte également la complication de répétition minutes, présente comme caractéristique assez rare d’être très raisonnablement étanche (5 bar). C’est un exploit car, si cette résistance n’autorise toutefois pas son propriétaire à plonger en piscine avec, elle lui garantira d’avoir l’esprit serein même s’il porte cette merveille proposée à 565 000 € dans des régions du monde où l’hygrométrie délirante et les chaleurs élevées ont souvent raison de toutes les références dont l’étanchéité n’est pas assurée jusqu’à au moins 30 mètres.
LE SITE DES MONTRES JAEGER-LECOULTRE
À lire aussi :
À voir également :