L’épisode 2 des montres en acier « sport chic »
Les montres en acier représentent une part essentielle du marché horloger car ce matériau est perçu comme noble tout en étant moins coûteux que l’or. Depuis quelques années, la proportion des pièces disponibles sur ces bracelets est en augmentation. A la demande de ses followers, voici une deuxième sélection de pièces présentée par Frank sans C.
Depuis une bonne décennie, les montres en acier voient leur nombre augmenter. Longtemps elles ont été rares, en particulier en Europe où seuls quelques modèles réputés sportifs pour hommes et des icônes un peu habillées pour femmes pouvaient se permettre d’oser se parer d’un bracelet en acier sans avoir l’air d’assemblages décalés. Le chic était alors au cuir. Seulement, aujourd’hui avec l’internationalisation des marchés et avec la croissance exponentielle de ceux du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est où les conditions climatiques sont particulièrement chaudes et humides, les horlogers ont dû revoir leur copie et proposer des références à passer au poignet sur des liens métalliques.
Les raisons d’une mutation
Aujourd’hui, si l’on doit parler chiffres, près de 70 % des montres vendues dans le monde sont rondes et à porter sur bracelet en acier. Le chiffre parle de lui-même dans un marché où 62 % des ventes des montres de luxe suisses se font en Asie. Il faut s’adapter à la demande et aux environnements exigeants. Car, en zone équatoriale où l’air ambiant est chaud et humide, et la possibilité de transpirer est importante, la durée de vie d’un bracelet en cuir est de seulement quelques jours, au mieux quelques semaines. Au prix de ces périphériques, autant faire des économies en achetant directement sa montre préférée sur un lien en métal qui restera insensible à ces mauvaises conditions climatiques. Il faut avouer qu’il n’y a rien de plus frustrant et désagréable que de passer une belle montre dont le bracelet en cuir se décompose doucement, à cause d’une hygrométrie trop forte. Et d’un point de vue hygiénique, difficile de faire mieux qu’un bracelet métal. Puisqu’il suffit de le rincer sous un filet d’eau et de le brosser doucement et régulièrement pour qu’il conserve des années durant cet aspect neuf si gratifiant pour son propriétaire.
Dans son épisode 2, Frank Sans C présente une sélection de six montres en acier à la fois sportive et chic.
ZENITH Defy Skyline : une montre star
Depuis toujours, Zenith a cherché à marquer l’horlogerie de son empreinte avec des garde-temps robustes et singuliers, conçus pour accompagner leurs propriétaires. À l’image de la Zenith Defy Skyline que nous avons présenté dans notre article la Zenith Defy Skyline, une petite seconde foudroyante.
Prix : 8 300 euros – Consultez la fiche technique de la Zenith Defy Skyline
La Santos de Cartier : initial idéal type
Une histoire d’amitié
Cette montre bijou avant-gardiste a été pensée par Louis Cartier pour son ami Alberto Santos-Dumont, le célèbre aérostier et pilote d’aéroplane. Carrée aux proportions équilibrées, cette pièce était la première d’un nouveau genre.
Évoluant au fil des décennies, elle s’est portée sur bracelet métal dès 1978 puis encore dix ans plus tard. Redessinée en 2018 par les studios de Création de Cartier, elle a évolué tout en respectant les codes de la collection. La nouveauté réside dans le dessin de la lunette qui favorise la synergie entre les lignes de la boîte et celle du bracelet.
Un nouveau bracelet intelligent
Question ergonomie, le nouveau bracelet en acier a été repensé pour favoriser l’équilibre et la souplesse. Pour des questions pratiques et historiques puisque le modèle initial a été imaginé pour un bracelet cuir, les liens actuels sont équipés du système breveté QuickSwitch. Cela permet de les démonter sans outil de la tête de montre étanche à 100 mètres embarquant un calibre 1847MC de manufacture et de monter en « un clic » le bracelet cuir pour plus de solennité et de passer un lien en acier pour une expérience plus sport. On retiendra également que le bracelet métal bénéficie de la technologie brevetée SmartLink. Il s’agit d’un mécanisme très ingénieux intégré à chaque maillon servant à ajuster la longueur du lien, là encore, sans outil. Ce traitement du bracelet est l’aboutissement de la volonté des marques de réduire l’implication d’intervenants spécialisés dans des opérations finalement simples qu’un propriétaire de montre doit pouvoir réaliser chez lui avec le minimum d’outils. Par ailleurs, cette optimisation s’est étendue à la nouvelle boucle déployante qui est aujourd’hui interchangeable, bien plus ergonomique et aussi plus fiable.
Prix : 7 650 euros – Consultez notre fiche technique de la Santos de Cartier en acier.
IWC – La Portugieser Automatic 40 : la polyvalence assumée
Que les choses soient dites : le bracelet en acier fin de haute qualité monté sur la Portugieser Automatic 40 d’IWC donne à cette montre une touche sportive. Dire cela, revient un peu à enfoncer une porte ouverte, mais le bracelet en métal est l’arme ultime pour espérer conquérir des marchés asiatiques. Robuste et pratique au quotidien, il est incontestablement pensé pour faire corps avec la carrure pour toute la durée de vie de la pièce puisqu’il résiste à la sueur, à l’humidité des zones tropicales et aux airs salins.
Avec ce bracelet tout terrain, cette montre de 40,4 mm de diamètre pour 12,3 mm d’épaisseur et étanche à 30 mètres, inspirée d’un modèle des années 1930, est animée par un calibre mécanique à remontage automatique de manufacture ultra robuste. Et pour durer, le calibre doté de 60 heures de réserve de marche, visible par le fond transparent, est équipé d’un système de remontage Pellaton renforcé par des composants en céramique pratiquement inusables.
Prix : 8 350 euros
Boîtier en acier
Diamètre de 40,4 mm
Fond transparent en verre saphir
Etanche à 30 m
Mouvement de manufacture IWC
82200 Calibre
Remontage automatique Pellaton
Réserve de marche de 60 heures
Fréquence 28800.0 vph (4.0 hz)
192 Composants
31 pierres précieuses
Côtes de Genève, perlage
Verre saphir bombé, antireflet sur les deux faces
Petite seconde avec dispositif d’arrêt
GRAND SEIKO – La Hi-Beat 36000 80 Hours : l’éternel esprit shinto
Dans un pays connu pour ses climats contrastés et humides, il est important pour un fabricant local de proposer des montres dotées de bracelets susceptibles d’y résister durablement. La marque japonaise, très attachée à l’esthétique de ses pièces et soucieuse de garantir leur intégrité graphique totale dans la longue durée, a par conséquent travaillé le bracelet de cette montre Hi-beat 36000 80 Hours de façon à offrir une nouvelle perspective de la philosophie de la marque « La Nature du Temps ».
Le design est fidèle au style Grand Seiko défini en 1967 avec la célèbre 44GS, mais cet héritage est aujourd’hui associé à une puissante touche contemporaine qui annonce une nouvelle ère. Cette pièce au design intemporel servie sur un bracelet au dessin d’un classicisme propice à le faire oublier, s’intègre admirablement bien à la carrure pour révéler en majesté son cadran inspiré des forêts de bouleaux blancs. Elancés et d’une beauté saisissante, ces arbres prospèrent dans les régions septentrionales du Japon et poussent à profusion près du Grand Seiko Studio Shizukuishi où toutes les montres mécaniques de la maison sont fabriquées.
Celle présentée ici est animée par le révolutionnaire calibre Hi-beat 9SA5, qui offre une précision de +5 à -3 secondes par jour et une longue réserve de marche de 80 heures. La précision, la puissance et la finesse du calibre 9SA5 – la base sur laquelle une toute nouvelle génération de montres mécaniques Grand Seiko sera créée à l’avenir – sont le résultat d’une refonte radicale des structures clés, y compris l’échappement entièrement nouveau et le balancier à ressort libre développé en interne.
Prix : 9 500 euros
Détails techniques :
Référence SLGH005
Boîtier en acier de 40 mm
Mouvement à remontage manuel
Etanche à 100 m
Couronne vissée
Verre saphir
Bracelet en acier avec fermoir à boucle déployante
MONTBLANC – Star Legacy : robuste comme un roc
Cette nouvelle collection Montblanc Star Legacy LE1786 Blue Capsule s’articule autour de trois modèles phares proposés en édition limitée. Celui en acier qui nous intéresse ici est la version « trois aiguilles-date » automatique de 39 mm de diamètre. Comme les autres références, il conserve ce lien avec le sommet du Mont Blanc grâce à son nouveau cadran effet glacier bleu foncé – couleur que Frank sans C discute.
Il est ici orné d’un motif glacé en superposition inspiré par la Mer de Glace, le plus important glacier du Mont Blanc. Le rendu en relief est obtenu par étampage et imite la texture géométrique de la glace mise sous pression. La couleur, quant à elle, rend hommage à l’heure bleue, ce moment au crépuscule où le glacier se teinte d’un bleu intense, quand la lune se lève et que les étoiles commencent à scintiller. Autre point remarquable de la pièce : sa ligne épurée.
Elle rappelle les montres à gousset Minerva du début du XXe siècle, avec leurs boîtiers en forme de galets. Ce dessin est ici accentué par la présence de verres bombés sur l’avant et l’arrière de cette référence. Autre élément caractéristique : la couronne de remontoir en forme d’oignon orné de l’emblème Montblanc et que l’on retrouve sur l’aiguille des secondes. Mais le plus remarquable, demeure son bracelet en acier formé de cinq fins maillons. Il lui assure une souplesse au porter et épouse parfaitement le poignet de son propriétaire. Classique avec ses lignes héritées des années 1990-2000, cette montre séduira les adeptes des choses simples portant une signature reconnue dans le monde entier pour sa vision d’un luxe chic mais non ostentatoire.
Prix : 2 270 euros – Edition limitée à 1 786 exemplaires
Détails techniques :
Mouvement mécanique à remontage automatique
Calibre MB 24.17
Réserve de marche de 38 h
Fréquence 28 800 alternances/Heure (4Hz)
Heures, minutes et secondes
Guichet de date à 6 h
Boîtier en acier de 39 mm
Verre saphir bombé résistant aux rayures avec double traitement antireflet
Etanche à 50 m
Couronne en acier avec emblème Montblanc
Cadran bleu foncé avec motif glacier
Chiffres arabes plaqués en or rose
Bracelet en acier
GLASHÜTTE ORIGINAL – La PanoMaticInverse : le sport chic sans réserve
Lancée avec succès en 2008, la PanoInverse a été la première montre de la manufacture saxonne à révéler sa beauté intérieure en présentant, côté cadran, la platine mais aussi et c’est moins courant, le groupe de régulation à la façon des montres de poche Hebdomas.
Exceptionnelle en matière de finitions, cette pièce est disponible en deux versions : l’une dotée d’un boîtier de 42 mm de diamètre en or rouge satiné et poli avec appliques en or, bracelet marron en alligator de Louisiane façon nubuck. Et une autre en acier fin poli, elle aussi de 42 mm de diamètre avec appliques bleues. Toutes les deux, embarquent un calibre automatique Calibre 91-02 dont une partie des composants sont aussi visibles par le fond transparent. On découvre parmi d’autres composants : la masse oscillante ajourée dotée d’un segment de rotor réalisé en or 21 carats, le train de rouage primaire, certains détails de finitions comme les Côtes de Glashütte, quelques rubis et une gravure bicolore sur le pont de rouage.
Le design asymétrique de la montre a permis de libérer un espace généreux pour le réglage fin à double col de cygne et fait écho au design excentré du cadran qui caractérise la ligne Pano de Glashütte Original.
Prix :
13 500 euros sur boucle déployante
13 100 euros sur fermoir
Détails techniques :
Boîtier en acier de 42 mm
Glace saphir antireflets
Aiguilles en acier bleui recouvertes de Super-Luminova
Mouvement automatique
Calibre 91-02
Fonctions : heure et minute, petite seconde, date panorama
Réserve de marche de 42 heures
Etanche à 50 m
Masse oscillante ajourée en or jaune
Décorations Côtes de Glashütte
Bracelet en cuir d’alligator bleu
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