SIHH 2014 – Nouveauté Montblanc : ExoTourbillon Rattrapante
Par MyWatch
Le 20 janvier 2014 au Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH) à Genève, la nouvelle Montblanc Collection Villeret 1858 ExoTourbillon Rattrapante va être présentée au public et à la presse.
Avec l’ExoTourbillon Rattrapante, la collection Montblanc Villeret 1858 s’enrichit d’une nouvelle pièce maîtresse qui peut être qualifiée de première mondiale au sein de l’univers horloger. En effet, ce modèle relève un nombre de défis horlogers, qui n’avaient jamais vu le jour auparavant sous cette forme : un grand balancier positionné à l’extérieur de la cage du tourbillon, un chronographe à rattrapante et un cadran régulateur tridimensionnel en or et en émail grand feu.
Les grandes complications sont l’une des arènes dans lesquelles les horlogers suisses démontrent avec éclat leur prédominance unique au monde et elles peuvent être considérées comme l’un des terrains de prédilection de la manufacture Montblanc à Villeret. Le dernier exemple du savoir-faire de Montblanc ajoute de nouvelles complexités techniques à des complications convoitées et connues qui suscitent toujours un extraordinaire engouement. Contrairement à un tourbillon conventionnel, l’ExoTourbillon de Montblanc libère le balancier à vis du poids de la cage tournante. Et, plutôt que de proposer un simple chronographe, le nouveau modèle comprend un chronographe à rattrapante avec deux roues à colonnes et une double pince classique. Enfin, loin d’arborer un visage habituel, le cadran de la montre se présente sous l’apparence d’un fascinant théâtre tridimensionnel, en or massif et émail grand feu. Cette superbe association entre l’art traditionnel de l’horlogerie et des innovations est insérée dans un boîtier en or blanc 18 carats et arbore un cadran de type régulateur.
Le nouveau venu de la collection Montblanc Villeret 1858 affiche l’heure d’un second fuseau horaire et comprend également une indication jour/nuit.
Une histoire complexe
Les chronographes à rattrapante figurent au rang des grandes complications. Selon toute vraisemblance, le premier chronographe à rattrapante fut l’œuvre de Louis-Frédéric Perrelet, le petit-fils de l’horloger Abraham-Louis Perrelet de Neuchâtel qui avait mis au point le remontage
automatique par l’entremise d’une masse oscillante vers 1770. Louis-Frédéric Perrelet présenta son « compteur chronographe à rattrapante » en 1827. Son invention se caractérisait par la présence de deux aiguilles des secondes situées l’une au-dessus de l’autre. La première accomplissait continuellement sa tâche en décrivant ses révolutions autour du cadran à chaque fois que la fonction chronographe était enclenchée alors que la seconde pouvait être momentanément interrompue par l’actionnement d’un poussoir afin de procéder à la mesure d’un intervalle de temps intermédiaire. Une nouvelle activation du poussoir entraînait la remise en mouvement de la seconde aiguille qui « rattrapait » alors la première pour parfaite synchronisation – d`où le nom rattrapante.
Cependant, divers historiens attribuent l’invention du chronographe à rattrapante à l’horloger autrichien Joseph Thaddäus Winnerl, qui s’était établi à Paris en 1829. Sur le mécanisme de Perrelet, après la consultation du temps intermédiaire, l’aiguille de la rattrapante était ramenée à l’aide d’un ressort en forme de spirale sur l’aiguille des secondes du chronographe qui, entre-temps, avait poursuivi sa course. Winnerl, pour sa part, imagina une came en forme de cœur accompagnée d’un levier qui exerçait une pression pour conduire l’aiguille de rattrapante à la position désirée. Ce dernier système, qui est toujours en usage de nos jours, servit de source d’inspiration pour deux horlogers suisses, Henri-Féréol Piguet et Adolphe Nicole qui conçurent vers 1862 un mécanisme de retour à zéro pour les chronographes.
D’intenses efforts pour un résultat intermédiaire
Les chronographes habituels constituent la limite supérieure des petites complications ou complications ordinaires, alors que les chronographes à rattrapante entrent de plein droit dans la sphère prestigieuse des grandes complications. Une extraordinaire complexité technique et des composants dont le nombre est plus élevé de 70 % par rapport à un mécanisme conventionnel de chronographe sont nécessaires pour leur permettre de mener à bien la mission particulièrement délicate qui consiste à immobiliser temporairement l’aiguille de rattrapante pour faciliter la lecture d’un laps de temps intermédiaire sans toutefois interrompre la mesure en cours réalisée par la première aiguille du chronographe. À cet égard, les pièces en acier d’une extrême minceur exigent une très grande habileté des horlogers quant à leur fabrication, leur montage et leur assemblage.
Comme ces processus se déroulent exclusivement de manière manuelle chez Montblanc à Villeret, ils requièrent un savoir-faire exceptionnel et de nombreuses heures de labeur. Ces opérations méticuleuses sont suivies par la « mise en fonction », un processus tout aussi délicat au cours duquel tous les éléments fonctionnels du chronographe et de la rattrapante sont ajustés et testés séparément avant d’aborder enfin les derniers réglages et la finition des pièces qui peut s’étendre sur de nombreuses heures ou même sur plusieurs jours. La mise en fonction est effectuée sur le mécanisme déjà assemblé en enclenchant la fonction afin de contrôler à la loupe la parfaite interaction des composants. Ce contrôle méticuleux permet de détecter les écarts les plus infimes. Le mécanisme est alors à nouveau démonté afin d’effectuer les derniers ajustements tels que limer une pièce au centième de millimètre ou ajuster la position d’un levier. Enfin, le mouvement est réassemblé et, une fois encore, scrupuleusement examiné sous la loupe. Le tout peut se répéter cinq ou six fois, voire davantage, jusqu’au moment où tous les composants agissent en parfaite interaction, comme il convient d`un mouvement réalisé par Montblanc à Villeret.
Le résultat de tant d’efforts se présente sous la forme d’un mouvement de chronographe à rattrapante qui, sous chacun de ses aspects, suscitera l`admiration des connaisseurs horlogers. Nul doute qu’ils seront nombreux à suivre avec fascination le déroulement des fonctions du chronographe à travers le fond en verre saphir. Leur regard s’attachera successivement à la roue à colonnes du chronographe (qui commande la fonction de base), à la roue à colonnes de la rattrapante (qui ouvre et referme les pinces de la roue de rattrapante), aux leviers en acier anglés à la main (qui transmettent les impulsions données par l’actionnement des poussoirs aux roues à colonnes, à l’embrayage à la roue dentée, aux cœurs de remise à zéro et aux pinces qui font office de frein). Ils remarqueront à coup sûr les élégants ressorts arqués en acier qui maintiennent fermement les pinces sur l’aiguille de la rattrapante au moment où le poussoir de la rattrapante à 2 heures est actionné afin de consulter un temps intermédiaire. La prochaine activation du poussoir provoquera l’écartement des pinces de la rattrapante tandis que la roue de la rattrapante sera automatiquement coordonnée avec la roue de chronographe. Côté cadran, cette opération entraînera la superposition des aiguilles du chronographe et de la rattrapante, qui effectueront dorénavant leurs révolutions en parfaite harmonie.
Villeret, la patrie d’élection des chronographes
Situé dans le Jura bernois, le village de Villeret se situe à mi-distance entre les deux métropoles horlogères de Bienne et de La Chaux-de-Fonds. C’est dans cette localité bucolique que fut posée en 1858 la première pierre de la fabrique d’horlogerie Minerva, devenue aujourd’hui la manufacture Montblanc de Villeret. Dès le début, son incroyable dynamisme démontra qu’elle visait une position de pré-éminence. À une époque où ses concurrents étaient pour la plupart des « établisseurs » et donc assemblaient des mouvements composés de pièces achetées à d’autres opérateurs, la manufacture de Villeret commençait déjà à développer ses propres calibres et à les fabriquer au prix d’un minutieux travail manuel de haute précision. Ces mouvements aux qualités exceptionnelles reçurent de nombreuses distinctions lors des expositions industrielles internationales. À partir de 1887, la production horlogère s’étendit progressivement à des calibres de chronographe, réalisés en premier lieu pour des montres de poche, mais qui furent bientôt rejoints par des mécanismes adaptés aux dimensions réduites des montres-bracelets. Au cours des années 1930, la spécialisation croissante de Minerva dans le domaine des chronographes ouvrit la voie au spectaculaire calibre 19-14 dont le balancier oscillait cent fois par seconde et pouvait ainsi mesurer les intervalles temporels avec une précision d’un centième de seconde. En parallèle, la manufacture proposait également des chronographes à rattrapante qui offraient la possibilité de saisir des temps intermédiaires sans interrompre la mesure en cours. Ces montres rendirent d’inestimables services lors des Jeux olympiques d`hiver en 1936 et accrurent notablement la renommée des montres Minerva à travers le monde.
L’ExoTourbillon breveté de Montblanc
Les échappements tourbillon sont une autre spécialité des maîtres horlogers de la manufacture Montblanc à Villeret. Sur les montres équipées de grands balanciers, ces constructions complexes posent des exigences particulières au savoir-faire et à l’habileté manuelle des constructeurs.
Le tourbillon fut inventé il y a plus de deux siècles afin de compenser les effets délétères de la gravité sur la régularité des oscillations du balancier. Comme l’ensemble de l’échappement tourne régulièrement de 360 degrés autour de l’axe du balancier, les erreurs de marche liées à la position et provoquées par le point de gravité légèrement excentré du balancier et du spiral sont automatiquement compensées dans les positions verticales.
L’élan de l’innovation permet de développer des solutions inédites sont les composants indissociables de la tradition horlogère suisse pour Montblanc à Villeret. Ces qualités se retrouvent dans l’ExoTourbillon Chronographe breveté de la Collection Villeret 1858, doté du mécanisme ingénieux de tourbillon que Montblanc a optimisé et rendu encore plus attrayant. Le préfixe « exo » provient du grec ancien et signifie à l’extérieur. Pour l’ExoTourbillon de la collection Montblanc Villeret 1858, ce concept recèle une double signification. D’une part, la cage tournante et l’échappement sont situés à l’extérieur de la platine du mouvement, presque à côté du rouage, tandis que, de l’autre, le balancier est situé à l’extérieur de la cage tournante et décrit ses oscillations sur un plan entièrement différent. Cette disposition spécifique confère de considérables atouts aux garde-temps de la collection Villeret 1858. Ils possèdent des balanciers particulièrement grands et massifs qui auraient exigé une cage encore plus grande dans une construction conventionnelle de tourbillon. A l’inverse cependant, l’ExoTourbillon possède une cage avec un diamètre plus petit que celui du balancier à vis, qui décrit ses évolutions au-dessus de celle-ci. Alors que le balancier est fixé entre deux ponts, dont le pont supérieur se présente comme une forme de boucle qui évoque le huit horizontal utilisé pour symboliser l’infini, le tourbillon tourne pour sa part dans un palier à deux points, situé au pied de son axe.
Une autre exclusivité de l’ExoTourbillon est représentée par une vitesse de rotation de quatre minutes par révolution, tandis que la plupart des autres tourbillons se conforment à la règle d’une révolution par minute. Ce ralentissement accroît notablement le plaisir de l’observateur et exige une quantité d’énergie moindre du barillet tout en assurant le même effet de compensation que les tourbillons plus rapides. Le spiral avec courbe terminale Phillips oscille à la fréquence traditionnelle de 18’000 alternances par heure (2,5 hertz) et permet ainsi de procéder à des mesures avec une précision d’un cinquième de seconde.
La vitesse réduite de 75% du tourbillon économise une grande part d’énergie. La petite cage tournante se distingue par une masse moins importante qui requiert ainsi une énergie moindre pour accomplir son mouvement de rotation. En outre, le balancier est libéré du poids de la cage, une circonstance qui entraîne une réduction complémentaire des dépenses en énergie. Par rapport à des constructions conventionnelles, le gain en énergie dépasse 30%, au bénéfice du mécanisme de la rattrapante. Un autre avantage essentiel d’un balancier disposé hors de la cage tournante réside dans la constance de ses amplitudes, car il n’est pas soumis à l’influence exercée par l’inertie de la cage.
L’ ExoTourbillon Rattrapante possède le même barillet et la même réserve de marche que le calibre de l`ExoTourbillon Chronographe de Montblanc dépourvu de précision accrue par rapport à un chronographe dont le mécanisme ne comprend pas l’ExoTourbillon breveté par Montblanc.
La précision des mesures globales de l’ExoTourbillon doté d’une fonction chronographe est désormais associée à une fonction perfectionnée de rattrapante qui permet des mesures intermédiaires grâce un mécanisme breveté particulièrement économe en énergie.
Régulateur avec deuxième fuseau horaire et indication jour/nuit
Sur le nouvel ExoTourbillon Rattrapante, l’heure habituelle est affichée selon la répartition en usage sur les anciens régulateurs où le devant de la scène appartient à l’aiguille des minutes alors que l’aiguille des heures apparaît dans un cadran subsidiaire de taille réduite à 6 heures.
Cette disposition constitue un hommage aux régulateurs d’autrefois, aussi volumineux que des armoires, qui trônèrent pendant plus de deux cents ans dans les capitaineries des ports importants, les ateliers des manufactures horlogères et les ministères des grandes puissances historiques. Sur le nouveau chronographe à rattrapante ExoTourbillon, cet affichage se complète d’un second fuseau horaire, qui bénéficie d’une popularité croissante à notre époque d’intense mobilité. À cet effet, le cadran des heures à 6 heures comporte deux aiguilles. Celle située sur le dessus, squelettée, sert à l’indication de l’heure locale alors que l’aiguille bleuie disposée au-dessous conserve l’heure de référence. Quand le propriétaire de la montre séjourne dans son lieu de résidence habituel, les deux aiguilles se superposent entièrement. Lors d’un changement de fuseau horaire, l’aiguille de l’heure locale peut être réglée par sauts d’une heure à l’aide du poussoir situé à 8 heures. Sur la droite du cadran des heures, figure l’indication jour/nuit dont l’échelle 24 heures permet de constater immédiatement s’il fait jour ou nuit noire à notre lieu de domicile.
La scène de la Haute Horlogerie
L’ExoTourbillon Rattrapante offre un visage fascinant qui compose un somptueux décor pour cette mécanique importante. L’observateur découvre un cadran qui n’est pas uniformément plat, mais comprend une structure complexe sur plusieurs niveaux qui confère à ce garde-temps une beauté sculpturale.
Le cadran partiellement ouvert de l`ExoTourbillon Rattrapante et le fond transparent recouvert d’un verre saphir permetune vision transversale au sens littéral du terme. Le cadran régulateur se présente sous la forme d’une construction composée de plusieurs éléments en or massif. La surface de fond est rhodiée et arbore une finition grenée. La zone qui entoure le tourbillon est légèrement creusée et s’entoure d’un rehaut qui comporte une échelle extrêmement lisible des subdivisions des cinquièmes de seconde pour le chronographe et indique simultanément les minutes permanentes. Toutes les autres échelles sont composées d’appliques en émail grand feu sur or : à 9 heures la seconde permanente ; à 3 heures le compteur 30 minutes du chronographe et à 6 heures l’indication en deux parties pour les heures des deux fuseaux horaires accompagnée de l’indication 24 heures coordonnée avec le lieu de résidence habituel.
L’émail grand feu appartient aux techniques décoratives les plus anciennes et les plus exigeantes utilisées pour orner les montres haut-de-gamme. C’est également l’ornementation la plus durable, qui conserve son éclat et ses couleurs pendant plusieurs centaines d’années.
Édition limitée en or blanc 18 carats
Le travail artisanal laborieux est investi dans chaque ExoTourbillon Rattrapante de la collection Montblanc Villeret 1858. Ce dernier limite ainsi naturellement le nombre des exemplaires produits de ces garde-temps à grande complication. Il sera donc uniquement disponible dans une édition strictement limitée de 18 exemplaires en or blanc 18 carats.
Le boîtier en or avec un diamètre de 47mm arbore un poli spéculaire et est surmonté d’un verre saphir fortement bombé dont les flancs de forme chevée harmonisent de manière idéale aux contours du boîtier. Le fond vissé se présente comme une vitrine en verre saphir qui offre au regard la mécanique raffinée du chronographe avec fonction additionnelle de rattrapante dans toute sa gloire. La roue à colonnes du chronographe est visible dans le rouage à 6 heures, la roue à colonnes de la rattrapante à proximité de son poussoir et, entre les deux, les leviers d’embrayage, de frein et du cœur ainsi que les pinces de la rattrapante aux ressorts arqués, qui se distinguent par leur silhouette élégante, leurs bords anglés, leurs surfaces brossées et leurs flancs étirés. Autant de raffinements qui sont nécessairement effectués à la main pour atteindre ce niveau de perfectionnement. Leur éclat donne naissance à un splendide contraste avec les ponts ornés de côtes de Genève, les rubis au rouge éclatant et les roues dorées.
Cette nouvelle création de la collection Montblanc Villeret 1858 s’accompagne d’un bracelet en alligator noir, doté d’une boucle ardillon en or blanc 18 carats. prix 250.000€