SIHH 2014 – Nouveauté Vacheron Constantin : Métiers d’Art Fabuleux Ornements
Par MyWatch
Véritable invitation au voyage, la nouvelle collection Métiers d’Arts Fabuleux Ornements célèbre les beautés ornementales du monde, issues des arts décoratifs de plusieurs cultures. Portée par des rêves d’ailleurs et une volonté d’ouverture sur le monde, chère à Vacheron Constantin depuis toujours, elle révèle quatre pièces féminines, nées de l’art du squelettage et d’une combinaison de métiers d’art. Une dizaine de maîtres artisans se sont relayés pour réinterpréter avec talent l’architecture ottomane, la broderie chinoise, le manuscrit indien et la dentelle française. En écho aux précieux atours qui parent les cadrans, ces créations féminines sont dotées d’un calibre aérien, gravé à la main, célébrant ainsi l’élégance, née de l’alchimie entre beauté intérieure et beauté extérieure.
Une invitation au voyage au cœur de l’ornementation technique et précieuse
La femme a cela de fascinant qu’elle aime se réinventer, attentive au monde et aux cultures qui l’entourent. Vacheron Constantin n’a eu de cesse de lui consacrer d’incroyables pièces nées d’une liberté de créer sans limites. Montres-bracelets mais avant cela montres de poche richement ornementées, portées en sautoir, suspendues à une châtelaine, épinglées à la robe ou dissimulées dans une broche, elles font appel à toute l’imagination des artisans de la Manufacture, maîtres horlogers mais aussi graveurs, émailleurs, guillocheurs, joailliers et sertisseurs, pour répondre aux attentes d’une clientèle toujours plus avertie.
Les montres Métiers d’Art Fabuleux Ornements invitent les femmes à redécouvrir la beauté des ornements du monde, au rythme d’un calibre horloger et précieux. La Chine et ses broderies anciennes, l’Inde et ses manuscrits colorés, l’empire ottoman et son architecture, la France et ses dentelles sont autant de sources d’inspiration qui déploient leur art dans des compositions aériennes sublimées par les artisans de la Manufacture. Au travers du guillochage, de l’émail Grand Feu, des diamants, des perles et de la nacre, mais aussi de la gravure, de la glyptique, du cloisonné de pierres, ce sont les arts traditionnels à la croisée de différentes cultures qui reprennent vie, au rythme des battements d’un calibre aérien en or gravé à la main.
Un calibre squeletté et précieux : quand la mécanique se fait parure, au même titre que les ornements.
« Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie». Les paroles de Victor Hugo semblent trouver un parfait écho dans la collection Métiers d’Art Fabuleux Ornements où le calibre squeletté et gravé se marie aux ornements des cadrans.
Magistrale démonstration du savoir-faire de Vacheron Constantin en matière de décoration, le travail d’ajourage du calibre extra-plat 1003 en or 18K – seulement 1.64 mm d’épaisseur – le métamorphose en une incroyable guipure de rouages gravés. La prouesse consiste à retirer un maximum de matière sans pour autant toucher aux parties vitales qui assurent le bon fonctionnement de la montre. Pour parachever l’œuvre, tous les ponts sont étirés, la moindre pièce patiemment anglée et décorée à la main, ouvragée dans les règles de l’art en une composition idéalement allégée. Côté face, la finesse du décor gravé atteint jusqu’à 1/10ème de millimètre. Côté fond, Vacheron Constantin a opté pour une terminaison uniquement anglée et étirée dans un souci d’épure et de sobriété.
Métiers d’Art Fabuleux Ornements – manuscrit indien
Email Grand Feu champlevé et gravure main
Dans un écrin d’or rose auréolé d’une lunette sertie de diamants, dix couleurs d’émaux, vibrantes, éclosent sur le cadran. Chatoyantes, elles dessinent des fleurs d’inspiration orientale qui s’épanouissent sur un ciel bleu. Le Maître émailleur a traduit la vivacité et la richesse des illustrations indiennes dans une profusion d’émaux intenses qui viennent liserer le calibre squeletté, à l’image des motifs floraux qui décorent les marges des anciens écrits orientaux. Les contours de son décor sont d’abord champlevé pour créer des alvéoles séparées par de mince cloisons d’or avant d’y disposer un à un les émaux. Au total dix teintes signent une véritable gageure en terme de maîtrise des cuissons, un véritable talent d’alchimiste. Les feuillages, minutieusement gravés à la main après émaillage, avivent l’éclat de la pièce, répondant en écho à la gravure du calibre ajouré. Une dernière étape des plus délicates, qui, au moindre écart, menace de recommencer l’ensemble de la création.
Métiers d’Art Fabuleux Ornements – architecture ottomane
Anglage, nacre et demi-perles
Le calibre aérien trouve un écho à sa mesure dans le moucharabieh d’or rose chanfreiné qui forme le cadran, et dont chaque aspérité est anglée à la main. Posée sur un lit de nacre blanche naturelle, la grille d’or constellée de demi-perles rappelle la majesté de l’architecture en volutes du Moyen-Orient. Le décor des bagues, appelé milgrain, et minutieusement réalisé, ajoute à la magie de l’ouvrage. L’univers féérique des mille et une nuits se poursuit dans les arabesques du calibre également parées de gravures.
Métiers d’Art Fabuleux Ornements – Dentelle française
Guillochage, émail Grand Feu et sertissage
Une lumineuse guipure d’or blanc habille de saphirs et de diamants le cadran en émail Grand Feu translucide guilloché à la main. Polie avec art, cette dentelle n’est pas sans rappeler la grande tradition des broderies à la française, un art ancestral inscrit dans la culture du pays. Une infinie sensation de légèreté emplit la scène, à l’image de ces ouvrages réalisés au crochet ou au fuseau, avec patience et dextérité. La base du cadran en or est habillé d’un motif guilloché qui confère un subtil relief à l’émail translucide.
Métiers d’Art Fabuleux Ornements – Broderie chinoise
Glyptique, cloisonné de pierres et gravure
Réalisé en cloisonné d’opale rose, le cadran est tapissé de fleurs en rubis, cuprites et grenats. A l’image des broderies chinoises en fils de soie qui ornent de précieuses étoffes, la grâce des pierres taillées et sculptées selon l’art de la glyptique s’orne de feuilles et de pistils en or, finement gravés à la main. Le souci du détail poussé à l’extrême, dans les nervures des végétaux ou la rondeur des pétales, confère un fascinant relief à l’ornement. La gravure des rubis, particulièrement délicate, constitue un véritable défi. Les opales roses, taillées et lapidées une à une à la main, forment une tapisserie de pierres sur un cadran préparé avec des cloisons d’or gris dont l’épaisseur ne dépasse pas 0,5mm. La finesse de l’ouvrage réalisé par les Maîtres lapidaires et graveurs rend un hommage vivace à l’art traditionnel de la broderie pratiqué en Chine depuis des millénaires.
Des créations estampillées du Poinçon de Genève
Les montres Métiers d’Art Fabuleux Ornements arborent le prestigieux Poinçon de Genève. Instauré par le Grand Conseil de la République et Canton de Genève en 1886, le Poinçon est à la fois une garantie de provenance, de durabilité et de savoir-faire. D’origine indépendante, ce label de qualité sans équivalent a opéré en 2011 une mue fondamentale : la certification ne porte plus désormais uniquement sur le calibre, mais sur le garde-temps dans son ensemble. Une évolution majeure pour ce gage de bienfacture soutenu de longue date par Vacheron Constantin.
Squelettage : l’art et la technique
Bien plus qu’un objet d’excellence mécanique indiquant l’heure, un garde-temps signé Vacheron Constantin se doit d’être une œuvre d’art, capable de révéler toute la beauté d’un savoir-faire unique, riche de près de deux cents soixante ans d’histoire. Dès sa fondation en 1755, la Manufacture n’a eu de cesse de sublimer ses créations au travers de métiers d’art, orchestrés par des artisans aux doigts d’or. La gravure main en fait partie. Un art exigeant, fait de patience et d’habileté, qui s’est mis au service d’une recherche de légèreté aérienne dès les origines. Ainsi, la première montre créée par Jean-Marc Vacheron en 1755 mettait-elle déjà en scène un coq de balancier ajouré et gravé. La quête de transparence s’est ensuite poursuivie, les éléments mécaniques s’ouvrageant au fil des créations, jusqu’à voir naître le premier calibre entièrement squeletté en 1924 battant au cœur d’une montre de poche. Passé maître dans cet exercice de haute voltige, Vacheron Constantin a laissé libre cours à sa créativité, squelettant aussi bien des calibres simples que compliqués, les associant au gré de ses inspirations à d’autres métiers d’art, déclinant ces merveilles tant sur des modèles de poche que sur des montres-bracelets à partir des années 1960.
Non contente d’être l’une des rares manufactures capables de squeletter des calibres aussi complexes que des répétitions minutes, quantièmes perpétuels et autres tourbillons, Vacheron Constantin repousse une nouvelle fois les limites de son art en réinventant tant le geste que les codes esthétiques. La gravure devient ainsi sculpture, les droites évoluent en un entrelacs de courbes, tandis que les pièces horlogères s’érigent au rang d’œuvres architecturales où les jeux de lumière règnent en maîtres.
Le squelettage ou l’art de faire naître la magie d’une mécanique aérienne tout en transparence
La plus-value de l’horloger en amont
Si le squelettage répond à une démarche purement esthétique, il n’en amène pas moins une complexité supplémentaire par rapport à un calibre plein, et ce à chaque étape. Tout commence par une longue réflexion autour du mouvement qu’il s’agira d’ajourer autant que possible pour en révéler la beauté intérieure. Toute l’expérience des meilleurs maîtres horlogers est mise à contribution, puisqu’il s’agit d’appréhender le subtil équilibre qui permettra d’évider un maximum de matière, tout en veillant à ce que le calibre demeure parfaitement fonctionnel. Ce seul travail de conceptualisation, de design et de modélisation requiert plusieurs centaines d’heures, la durée augmentant avec le niveau de sophistication du calibre, notamment en termes de complications.
Place aux artisans
Une fois ce savant équilibre trouvé, les artisans emboîtent le pas aux horlogers. Pour eux commence un patient travail fait de précision et de rigueur. Platine, ponts, barillet et autres éléments mécaniques préalablement percés et découpés occuperont leurs doigts habiles des dizaines d’heures durant, jusqu’à révéler un nouveau visage harmonieux. Reprenant un par un chaque composant à la main, les artisans vont créer de savants jeux de contrastes entre la finition polie de l’anglage qui captera la lumière, et le rendu mat de l’étirage qui en soulignera l’éclat. Si l’exercice est un art exigeant, il est rendu plus complexe encore par les ouvertures courbes et les angles rentrants, voire fermés à moins de 45°, qu’affectionne particulièrement Vacheron Constantin dans ses créations squelettées, et qu’aucune machine n’est capable de restituer.
Après l’anglage et l’étirage vient la gravure. Pendant environ une semaine pour un seul calibre, le graveur va inciser et sculpter la matière à coups de méticuleux coups de burin jusqu’à faire naître les décors originaux imaginés par Vacheron Constantin, leur donnant galbe et relief. Le geste est précis, parfois jusqu’au 1/10e de millimètre, et la sensibilité esthétique de l’artiste-artisan affûtée à son maximum pour insuffler un caractère unique à chaque pièce.
De retour à l’établi
L’assemblage et le réglage d’un calibre squeletté revêtent une complexité particulière, puisque la perte de matière générée par l’ajourage induit inévitablement certaines déformations des composants. Pour l’horloger, il s’agira dès lors de les retoucher encore et encore jusqu’à les faire interagir impeccablement. Au cours de ce long travail, il veillera à ce qu’aucune poussière ne vienne se loger dans les surfaces évidées, et respectera en tous points les exigences ô combien élevées du Poinçon de Genève. Ainsi, il portera une attention particulière à chaque composant, notamment aux éléments anglés, afin de s’assurer d’une parfaite exécution tant esthétique que fonctionnelle. Une perfection qui sera à nouveau soumise à rude épreuve lors de l’emboîtage, puisque la transparence induite par le squelettage met en lumière chaque imperfection, aussi infime soit-elle. Avant même que les longs tests d’étanchéité, de fiabilité et de précision ne commencent, le calibre pourra ainsi retourner plusieurs fois à l’établi, jusqu’à ce qu’enfin opère toute la magie d’une pièce squelettée exécutée de main de maître. Car c’est de l’excellence et de la patience que naît l’exception.