Une collaboration horlogère exclusive
Le malletier a présenté la LVRR-01. La première montre d’une série réalisée en partenariat avec des créateurs indépendants. Pour inaugurer cette association d’un nouveau genre, la maison dévoile un chronographe à sonnerie du jeune horloger Rexhep Rexhepi. Décryptage.
Le Louis Vuitton Watch Prize for Independent Creatives
Jean Arnault, qui a repris les montres Louis Vuitton en 2021 a annoncé, fin 2022, l’une de ses réalisations phares : le Prix de la Montre Louis Vuitton. Le concours s’adresse à tous ceux qui aspirent à de plus grandes choses – en particulier à la créativité et à l’entrepreneuriat – dans le domaine de l’horlogerie indépendante. Les candidats peuvent être des horlogers, des designers, des entrepreneurs, des jeunes diplômés et des créatifs du monde entier. Le lauréat (dont le premier sera nommé début 2024) se verra offrir une bourse et un mentorat d’un an par La Fabrique du Temps Louis Vuitton, spécifiquement adaptés à son effort créatif. Il bénéficiera, en outre, du soutien d’une équipe dédiée qui l’assistera dans des domaines tels que la communication, le droit d’auteur et les aspects juridiques de l’entreprise, ainsi que le marketing, la stratégie industrielle et la gestion financière d’une marque. Parmi les membres du jury de ce nouveau prix, on retrouve des noms tels que Philippe Dufour, Kari Voutilainen, Kim Jones, Anita Porchet ou Rexhep Rexhepi… et Frank Declerck !
Louis Vuitton et Akrivia présentent la LVRR-01 Chronographe à Sonnerie
Ce dernier ne vous est peut-être pas familier et pourtant, il est le jeune horloger indépendant le plus connu de la planète. Ce petit génie, qui a fui le Kosovo pour la Suisse à l’âge de 14 ans, devient apprenti chez Patek Philippe avant d’aller faire ses armes dans l’atelier de François-Paul Journe puis de fonder en 2012, Akrivia, son propre atelier de haute horlogerie. Pour inaugurer une série de montres réalisées en collaboration avec des horlogers indépendants, c’est vers Rexhep Rexhepi que s’est tourné la maison Louis Vuitton. Ensemble, ils ont dévoilé le LVRR-01. Un étonnant chronographe à sonnerie à double face édité à dix exemplaires pour un prix de 540 000 euros.
Un savant mélange de tradition et de contemporanéité
Chose inédite : c’est la première fois que l’on voit le logo Louis Vuitton associé à celui d’une autre marque. En effet, sur le cadran en verre saphir, on retrouve les initiales « LV » qui s’intègrent subtilement à « Akrivia », marquant ainsi la rencontre des deux maisons pour un voyage dans le temps exclusif.
La pièce a pour base le boîtier récemment revisité de la nouvelle montre Tambour. Façonné en platine, celui-ci mesure 39,9 mm de diamètre pour 12,2 mm d’épaisseur. Sa complication chronographe à sonnerie est animée par un mouvement tourbillon inédit entièrement développé par l’Atelier Akrivia. Ce chronomètre de précision est doté à la fois d’un régulateur à tourbillon et d’un mécanisme de sonnerie marquant les minutes, une première dans l’industrie horlogère.
Ces complications font écho à l’héritage de Louis Vuitton et de Rexhep Rexhepi puisque le tout premier garde-temps réalisé par l’Atelier Akrivia, l’AK-01, intégrait à la fois un chronographe et un tourbillon, tandis que la Tambour LV277, première grande complication de la maison, comportait également un chronographe. De plus, et contrairement aux mouvements traditionnels, le calibre de la LVRR-01 est inversé : les mécanismes du chronographe et de la sonnerie sont visibles à l’avant, et non plus à l’arrière de la pièce. Leur architecture et leur élégante décoration captivent ainsi le regard lorsque la montre est au poignet.
Le cadran, fusion des deux maisons
Sur le boîtier à double face, les cadrans symbolisent l’identité des deux maisons : l’un ultra-moderne en saphir fumé côté face, l’autre en émail grand feu blanc côté fond. Le cadran translucide en saphir fumé révèle ses finitions raffinées et un tourbillon à 6h qui effectue une révolution toutes les cinq minutes et non plus toutes les soixante secondes, comme les tourbillons conventionnels.
Chacun d’entre eux a été décoré à la main selon des techniques artisanales telles que l’anglage et le poli bloqué. Le cadran est rehaussé de six cubes d’or habillés d’émail plique-à-jour translucide de couleur miel, une technique empruntée à celle des vitraux. Le second arbore pour sa part un design classique, en hommage aux instruments de mesure traditionnels.
Il a été dessiné par Rexhep Rexhepi et façonné par Nicolas Doublel, émailleur au sein de La Fabrique du Temps Louis Vuitton. Inspiré des montres de poche chronographes du XIXe siècle, ce cadran est orné d’un double chemin de fer en émail, un pour les heures, l’autre pour les minutes.
Un mouvement compliqué
Quant au mouvement, il se distingue par son chronographe à sonnerie, une double complication intégrée de manière inédite dans une montre-bracelet. Les fonctions – démarrage, arrêt et réinitialisation – du chronographe sont contrôlées via un seul poussoir situé à deux heures. Cette montre est également dotée d’une sonnerie claire et musicale pour chaque minute passée, générée par un marteau en acier poli bloqué frappant un timbre monobloc en acier trempé. Last but not least, la LVRR-01 Chronographe à Sonnerie est présentée dans une malle traditionnelle Louis Vuitton unique.
Produite spécifiquement pour chaque exemplaire de la montre LVRR-01, elle est ornée d’un motif peint à la main inspiré du double chemin de fer ornant le cadran en émail ainsi que du logo « AKRILVIA » et du numéro de série limitée du garde-temps. Le chic ultime.
540 000 euros
Consulter les détails techniques de la LVRR-01 Chronographe à Sonnerie.
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