Breitling Navitimer DC-3 World Tour : une fabuleuse aventure
A bord d’un avion datant de 1940, 500 exemplaires d’une série spéciale de la Navitimer sont partis pour un tour du monde.
Elles sont parties ! Il était aux alentours de 17h, le 9 mars dernier, quand un bimoteur à hélices immatriculé HB-IRJ a décollé de l’aéroport de Genève. Direction : le monde ! C’est en effet un tour de la planète, soit environ 40 000 kilomètres, que va effectuer ce Douglas DC-3 vieux de 77 ans et comptabilisant 74 500 heures de vol. Dans sa soute figure une cargaison peu banale : 500 montres appartenant à une série spéciale d’une icône ô combien vénérée par des générations de pilotes d’avion, la Breitling Navitimer.
Une montre avec règle à calcul
C’est en 1952 que la manufacture suisse lança cette mythique Navitimer. Grâce à sa règle à calcul circulaire (« ça a l’air compliqué au premier regard, mais en fait sa manipulation est très simple », plaisante Jean-Paul Girardin, vice-président de Breitling), les aviateurs ont pu bénéficier d’une montre-instrument permettant d’effectuer diverses opérations mathématiques nécessaires à la navigation aérienne. A l’origine, cette Navitimer était animée par un mouvement mécanique à remontage manuel. Elle fut ensuite équipée d’un mouvement automatique à partir de 1969, le célèbre Calibre 11, avant d’apparaître en version quartz au cours des années 70.
Il fallut attendre deux décennies pour assister au grand retour de la tradition horlogère qui permit à la Navitimer de renouer avec un cœur mécanique. 2009 marqua une nouvelle étape majeure dans l’histoire de la montre avec le lancement du mouvement manufacture Breitling Calibre 01 certifié chronomètre. Une nouvelle mutation se produisit en 2014 avec un changement de diamètre, la Navitimer passant de 42 mm à 46 mm.
La série limitée Navitimer DC-3 World Tour qui vole actuellement autour du monde se distingue de sa sœur “classique” par la couleur dorée de sa trotteuse centrale et par un fond gravé rappelant cet événement. Chaque exemplaire sera de plus accompagné d’un certificat signé par le commandant de bord, Francisco Agullo, garantissant que la montre a bien accompli la totalité du long périple dans la soute de l’avion.
Un avion mythique
Selon cet expert qui pilote habituellement des Boeing, le Douglas DC-3, construit à quelque 16 000 exemplaires, a révolutionné le transport aérien. Entré en service commercial en 1936 aux Etats-Unis, il s’est d’abord illustré pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’équiper de nombreuses forces armées et compagnies civiles internationales. Ses atouts : vitesse, rayon d’action et robustesse. Même l’arrêt officiel de sa fabrication, en 1945, n’a pas stoppé sa carrière. Décollant et se posant sur des terrains aux dimensions très modestes et se passant aisément de pistes en dur, il rendit bien des services en Afrique, en Amérique du Sud ou en zones polaires. En 2013, c’était encore un DC-3 qui était chargé de ravitailler une base scientifique dans l’Antarctique !
Combien en reste-t-il aujourd’hui en état de voler ? Quelques dizaines tout au plus. Soigneusement restauré par un groupe de passionnés, l’appareil aux couleurs Breitling, construit en 1940, utilisé par l’US Air Force pendant la guerre avant de se muer en avion de ligne au sein de la compagnie American Airlines, figure parmi les survivants. Et grâce à ce tour du monde prévu pour s’étendre de mars à septembre et qui le verra atterrir dans 28 pays différents, un DC-3 va vivre une nouvelle grande aventure. Une première historique puisque aucun avion de ce type n’avait jamais osé se lancer dans un tel défi.
Dernier détail et non des moindres : pour ce tour du monde, le commandant Francisco Agullo porte une version très personnelle de cette Navitimer spéciale. Son exemplaire est en effet gravé au dos, en lieu et place du numéro d’édition limitée, de la mention « Pilot ». Une pièce unique qui, avis aux collectionneurs dont les yeux brillent déjà, restera à son poignet et ne sera pas vendue…
A suivre sur facebook : @BreitlingDC3WorldTour
Breitling Navitimer DC-3 World Tour : 8600 €
Boîtier acier 46 mm, mouvement chronographe automatique Calibre Breitling 01, certifié COSC, fond gravé, bracelet cuir brun, série limitée à 500 exemplaires.
Disponible en septembre après le retour de l’avion à Genève.
Hervé Gallet
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