Van Cleef & Arpels : les diamants sont éternels…
La rédaction vous fait pénétrer dès maintenant dans l’univers merveilleux des pierres précieuses avec la nouvelle exposition tant attendue du Muséum national d’Histoire naturelle en étroite collaboration avec la célèbre maison Van Cleef & Arpels. Suivez le guide parmi des joyaux et des pièces exceptionnelles les plus extraordinaires les uns que les autres...
Depuis le 16 septembre dernier et cela jusqu’au 14 juin 2021, le public peut enfin admirer l’étincelante exposition « Pierres Précieuses » au sein de la Grande Galerie de l’Evolution à Paris, réalisée avec le concours de la célèbre Maison Van Cleef & Arpels. Cette immersion dans trois univers intimement liés – minéralogie, gemmologie et joaillerie – en émerveille déjà plus d’un. Moi la première !
Van Cleef & Arpels et le MNHN, des destins croisés
Tous les ans, le Muséum national d’Histoire naturelle présente une exposition temporaire grandiose au cœur de la Grande Galerie de l’Evolution à Paris. Cette année, c’est celle intitulée « Pierres Précieuses » qui est mise en avant avec le concours de Van Cleef & Arpels. Forte de son savoir-faire depuis des décennies, la Maison de Haute Joaillerie a mis à disposition toute son expertise technique et créative pour établir un véritable échange entre art et science. Mais j’ai appris que ce n’est pas la première fois que ces deux entités unissent leurs connaissances respectives pour collaborer. En effet, l’exposition mutuelle The Art and Science of Gems au ArtScience Museum de Singapour en 2016 ainsi que de nombreux projets de recherche et de conférences à l’Ecole des Arts Joailliers avaient fait quelques émules. D’après Nicolas Bos, Président de Van Cleef & Arpels, ce partenariat « s’inscrit dans une longue tradition de dialogue entre l’esthétisme et la science, entre l’art et la technique ; un dialogue, inhérent à nos métiers, que Van Cleef & Arpels souhaite valoriser et transmettre. »
L’exposition « Pierres Précieuses » : une approche scientifique et esthétique
Considérés comme des instruments de pouvoir, des objets de séduction ou scientifiques, les minéraux, les gemmes et les bijoux ont fasciné bon nombre de civilisations, et cela à des époques différentes. Diamant, rubis, émeraude, aigue-marine ou encore turquoise, ces trésors travaillés par les mains de l’Homme sont issus de minéraux formés dans les profondeurs de la Terre, il y a des millénaires. L’humain s’est évertué et s’évertue encore à révéler l’éclat des pierres précieuses grâce à des connaissances ancestrales puis des techniques modernes maîtrisées.
C’est cette approche scientifique et esthétique que l’exposition met en lumière en s’appuyant sur la beauté des pièces présentées et les récentes découvertes minéralogiques. Effectivement, d’après Bruno David, président du Muséum National d’Histoire naturelle, « cette exposition est emblématique de la transversalité entre plusieurs mondes. Mais plus encore, elle témoigne d’une forme de continuum entre les productions de la nature que sont les minéraux, l’attirance qu’ils exercent sur les Hommes par leur beauté et leur rareté et la célébration qu’en font les lapidaires et les créateurs de bijoux ».
Plongez dans un parcours immersif avec l’exposition « Pierres Précieuses »
Conçue par un duo composé du designer Patrick Jouin et l’architecte Sanjit Manku, la scénographie de l’exposition nous invite à la découverte d’un univers en constant mouvement, aux couleurs grandioses et aux matières changeantes. Selon une orchestration réfléchie et accessible, le parcours retrace la formation originelle des minéraux et leur emploi par l’humain dont les savoir-faire se perfectionnent au fil des siècles. Cette première partie annonce la deuxième qui aborde le travail des minéraux pour arriver à de fabuleuses créations, un phénomène visible à travers la présentation de chaque espèce (diamant, topaze, saphir, etc) sous trois aspects différents : bruts, gemmes façonnées et bijoux de Haute Joaillerie. Une heureuse initiative pour montrer à tout néophyte en la matière – pour ne citer que moi – la transformation d’une simple pierre en une étonnante création joaillière. En ce qui concerne la troisième et dernière partie, j’ai pris conscience de l’importance du rôle que Paris a tenu, tant sur le plan historique, artistique que scientifique, dans l’avancée et la diffusion des connaissances en minéralogie, dont les artistes se sont peu à peu emparés.
Les collections inestimables de Van Cleef & Arpels présentées au MNHN
Collerette en platine, émeraudes et diamants (1929) – Ancienne collection de Son Altesse Royale la Princesse Faiza d’Égypte – Collection Van Cleef & Arpels – Patrick Gries – © Van Cleef & Arpels SA
Je suis restée sans voix devant ces quelques cinq cents minéraux, gemmes et objets d’art issus de l’extraordinaire et prestigieuse collection du musée et deux cents pièces joaillières empruntées à Van Cleef & Arpels, que j’ai eu la chance d’admirer. A l’image de ce clip Fushia (1968) en platine et or jaune, inspiré du thème floral – cher à Van Cleef & Arpels – qui illustre le travail exceptionnel des pétales en Serti Mystérieux rubis. Breveté en 1933 par le joaillier, ce procédé exclusif est une petite révolution dans le monde du sertissage des pierres précieuses. En effet, il permet de fixer des pierres facettées sur une fine résille d’or de deux dixièmes de millimètres sans monture ni greffe apparente.
Clip Fuchsia – Platine, or jaune, Serti Mystérieux rubis, diamants – Collection Van Cleef & Arpels – Illustration parfaite du thème floral que la Maison affectionne depuis ses débuts, ainsi que le travail emblématique du Serti Mystérieux. Cette technique, qui apporte tout leur velouté aux pétales de rubis, est ici associée à une cascade de diamants taille poire qui figure les pistils – © Eric Sauvage
Plus qu’une rétrospective, c’est un véritable voyage dans le temps que cette exposition nous propose. Surtout lorsque j’ai été confrontée, entre autres, à la Grande Table des Orsini datant du XVIIe siècle, en bronze et marbre de Carrare orné de lapis-lazuli, marbres antiques, jaspes, agates, albâtres et de nacre, une merveille ! Ou encore l’Arbre aux tourmalines crée par Jean Vendome, « une œuvre d’œuvre d’art au carrefour de la joaillerie, du design et de la sculpture », d’après Nicolas Bos.
variées (lapis-lazuli, marbres antiques, jaspes, agates, albâtres, nacre…),
XVIIe siècle – © MNHN / B. Faye
Même si les bijoux sont éternels, l’heure est à la découverte de cette remarquable exposition. N’hésitez plus et réservez votre visite sur le site www.mnhn.fr
Découvrez l’univers joaillier de Van Cleef & Arpels – www.vancleefarpels.com