De Daytona au Cosmograph Daytona de Rolex : la passion de la vitesse
Avant de donner son nom à l’un des modèles les plus emblématiques de Rolex, la ville de Daytona en Floride s’est forgé sa propre mythologie en devenant dès 1903 le haut lieu des records de vitesse sur sa célèbre plage rectiligne. Et tant le lieu Daytona que la montre témoignent des liens aussi anciens que privilégiés qui unissent Rolex et la course automobile, qu’il s’agisse d’endurance ou de vitesse.
LE LIEU
DAYTONA BEACH, CAPITALE MONDIALE DE LA VITESSE
1903 – 1935
LES ROIS DE LA VITESSE
De 1903 à 1935, la plage de sable dur de Daytona en Floride devient célèbre dans le monde entier comme le lieu parfait pour battre des records de vitesse. Pas moins de 80 records officiels y sont établis, dont 14 records de la vitesse la plus élevée au monde. Un panneau longtemps installé à l’endroit où se tenait le « measured mile » – un mile* délimité sur le sable servant d’étalon pour calculer la vitesse de ceux qui le parcouraient – listait alors quelques-uns des exploits les plus célèbres, notamment ceux de W.K. Vanderbilt en 1904, établissant avec 92 mph (pour miles per hour), soit 148 km/h, le premier record du monde à Daytona, ou de Barney Oldfield et sa Lightning Benz, sacré roi de la vitesse en 1910 avec 131 mph (210 km/h). Lequel déclara à l’issue de son record qu’une telle vitesse « approchait la limite absolue à laquelle l’humanité pourrait jamais se déplacer ».
Ralph DePalma, l’un des plus grands pilotes de son temps, avec sa puissante Packard de 12 cylindres, établit un nouveau record mondial en 1919 à 149 mph (240 km/h) – record qui prendra plus de dix ans à être battu. Puis vient l’époque des deux plus formidables rivaux de l’histoire de la conquête de la vitesse : Malcolm Campbell et Henry Segrave. Ces deux riches Britanniques, qui seront chacun anoblis par le roi d’Angleterre pour leurs records de vitesse, commencent à s’affronter dans les années 1920 sur le circuit des Brooklands en Angleterre, le premier circuit automobile du monde construit en 1907. Lorsque leurs voitures toujours plus puissantes se révèlent trop rapides pour l’ovale en béton des Brooklands, ils se tournent vers les plages, à Pendine Sands ou Southport en Grande-Bretagne d’abord, puis, forcément, à Daytona. Chacun construisant en secret un engin capable de dépasser la barre des 200 mph (321 km/h), une vitesse que seuls les avions atteignent à l’époque.
Leurs bolides, conçus spécifiquement pour des courses en ligne droite sur la plage, sont d’ailleurs équipés de moteurs d’avion. Segrave remporte la première manche en 1927 à Daytona avec sa Sunbeam Mystery S, atteignant 203 mph (328 km/h). C’est le premier record homologué selon les normes internationales en calculant la vitesse moyenne de deux passes en sens inverse dans un mile mesuré, afin de compenser l’effet du vent. Campbell prend sa revanche l’année suivante avec sa Bluebird – le nom qu’il donnera à toutes ses voitures – à 207 mph (333 km/h). En 1929, Segrave reprend la main à 231 mph (372 km/h) avec son nouveau bolide Golden Arrow, un record du monde qui lui vaut son titre de noblesse et la première page du New York Times. Tragiquement, il disparaît un an plus tard dans un accident de bateau en tentant de battre un record de vitesse sur l’eau.
Campbell devient dès lors le roi incontesté de la vitesse, battant année après année ses propres records du monde à Daytona avec des versions toujours plus puissantes de sa célèbre Bluebird. Ses exploits attirent des milliers de personnes ainsi que la presse du monde entier. En mars 1935, visant les 300 mph (482 km/h), il fait une pointe à 330 mph (531 km/h) lors de son premier passage – la plus haute vitesse atteinte à Daytona –, mais des problèmes lors du trajet de retour réduisent la vitesse moyenne de son record of?ciel à 276 mph (445 km/h). C’est le dernier record établi sur la plage de Daytona. Cet échec incite Campbell à tester un nouveau site, l’étendue salée de Bonneville Salt Flats dans l’Utah. En septembre de la même année, il relève son défi en y établissant son ultime record officiel à 301 mph (485 km/h). Durant cet exploit, et depuis 1930, Campbell porte une Rolex Oyster, dont il témoignera – sans jamais accepter de rémunération de Rolex comme en attestent des publicités de l’époque – de son exceptionnelle résistance aux chocs et aux vibrations. Ainsi, le premier Témoignage Rolex dans le domaine des sports automobiles est déjà étroitement lié à Daytona.
Sir Malcolm Campbell, détenteur du record mondial de vitesse, mai 1932.
1936 – 1959
UN CIRCUIT DE SABLE UNIQUE AU MONDE
Après le déplacement en Utah des tentatives de records de vitesse terrestre, la plage de Daytona ne cesse pas pour autant son idylle avec les sports automobiles. Dès 1936, des courses d’un genre unique au monde s’y tiennent, permettant à ce lieu emblématique de maintenir son statut. C’est bientôt l’âge d’or des courses de « stock-cars », des voitures de série, sur un tracé en ovale à moitié sur la plage et à moitié sur une étroite route parallèle à l’océan. Dès 1937, ce circuit improbable attire également le Championnat américain de motocycles sur 200 miles, devenant un classique sous le nom de Daytona 200. Les courses sur la plage sont extrêmement spectaculaires et suivies par des centaines de spectateurs, bientôt installés sur des gradins en bois dans les virages de sable où viennent s’échouer certains concurrents, quand ils ne terminent pas leur course dans l’océan.
C’est de cette tradition que naît en 1948 à Daytona la NASCAR (National Association for Stock Car Racing), dont les courses se tiennent aujourd’hui aux quatre coins des Etats-Unis dans ce qui est devenu l’une des catégories de sports automobiles les plus suivies du public américain. Cette année-là voit renaître les « Speed Weeks », ces semaines de la vitesse créées à Daytona au début du XXe siècle. Pendant deux semaines, généralement en février sous le soleil de Floride, la plage de Daytona redevient le centre névralgique des sports automobiles aux Etats-Unis. Un mile mesuré sur la plage permet comme à l’époque d’organiser des concours de vitesse, auxquels participent toutes les marques de voitures américaines afin de promouvoir leurs derniers modèles, ainsi que des marques prestigieuses de voitures de sport européennes.
Les véhicules prennent de l’élan sur plusieurs kilomètres pour arriver le plus vite possible dans la zone de mesure du « measured mile ». Ces concours sont également ouverts au public, chacun pouvant s’essayer au volant de sa voiture à établir un record de vitesse officiellement certifié. Les épiques courses de motos et de voitures sur le célèbre « Beach-Road Course » de Daytona, entre route et plage à marée basse, couronnent l’événement. Parmi les meilleurs pilotes, la légende veut qu’un grand nombre d’entre eux soient issus du milieu de la contre-bande d’alcool traditionnellement distillé dans les Appalaches au sud-est des Etats-Unis (Géorgie, Caroline du Sud et du Nord en particulier) et rompus à la course automobile puisque habitués à semer les agents fédéraux qui les poursuivent régulièrement. Au milieu des années 1950, lorsque le développement urbain et la détérioration du sable commencent à menacer les compétitions sur la plage, le président et fondateur de la NASCAR, William France Sr., lance un projet ambitieux de construction d’un circuit permanent en dur pour les courses de vitesse : le Daytona International Speedway. Celui-ci voit le jour en 1959 pour perpétuer l’héritage unique et la renommée mondiale de Daytona.
1959-2016
LE TEMPLE DE LA COURSE AUTOMOBILE
A son inauguration en 1959, le Daytona International Speedway est le circuit le plus rapide des Etats-Unis, et l’un des premiers « Super Speedway » (anneau de vitesse) au monde. De forme tri-ovale, ce stade de 2,5 miles de long (4 km) ne manque pas, aujourd’hui encore, d’impressionner par ses dimensions quiconque pénètre dans son enceinte. Sa conception inédite est entièrement axée sur la vitesse, avec des virages relevés à 31 degrés, soit plus de 10 mètres de dénivelé. Une telle inclinaison permet d’aborder les virages à grande vitesse sans être projeté hors du circuit par la force centrifuge, et offre aux spectateurs une vue complète de la course depuis n’importe quelle place sur les gradins. Mais elle pose des défis majeurs d’ingénierie pour sa construction, notamment pour le revêtement de la surface. L’ingénieur du projet, Charles Monneypenny, développe une technique inédite pour asphalter les virages inclinés du circuit en amarrant les machines de chantier à des buldozers placés en haut des virages pour leur permettre de travailler dans la pente. Cette technique brevetée sera utilisée par la suite pour la construction d’autres circuits.
La conception du Daytona International Speedway est inédite à d’autres égards : dès le départ, son promoteur William France Sr. veut en faire bien plus que le circuit le plus important des courses de NASCAR : une référence au niveau international. Et le moyen d’attirer à Daytona les meilleurs pilotes du monde est d’organiser des courses dans la catégorie considérée alors comme l’élite des sports automobiles : les voitures de sport. Il invente un concept révolutionnaire en construisant un parcours routier à l’intérieur de son gigantesque anneau de vitesse pour accueillir des courses de sport et de motos combinant un tracé classique et un ovale à virages relevés unique au monde.
William France Sr., fondateur du Daytona International Speedway et grand admirateur de Malcolm Campbell, porte lui aussi une montre Rolex. Il apparaît dans une publicité de la marque datant du tout début des années 1960 en mentionnant Rolex comme Montre Officielle du Daytona International Speedway. Dès les premières éditions de la Daytona Continental, le vainqueur gagne, outre le trophée, une montre Rolex. A l’arrivée du Cosmograph, conçu pour les pilotes automobiles, celui-ci devient naturellement la récompense suprême couronnant les vainqueurs. Et pour marquer son lien avec le circuit américain, Rolex nommera bientôt son modèle Cosmograph Daytona.
LA MONTRE
L’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona est l’aboutissement du chronographe selon Rolex.
1963
COSMOGRAPH, LE CHRONOGRAPHE DU FUTUR
En 1963, Rolex lance un chronographe de nouvelle génération : le Cosmograph, dédié aux pilotes automobiles. Ce nom hors du commun, inventé par Rolex, marque d’emblée la différence de ce nouveau modèle qui se caractérise sur le plan esthétique par une apparence tout aussi inédite. Les compteurs de chronographe se détachent nettement sur le cadran par leur teinte fortement contrastée, notamment noire sur cadran clair ou claire sur cadran noir. Quant à l’échelle tachymétrique – graduation permettant de déterminer une vitesse moyenne sur une distance donnée à l’aide de l’aiguille des secondes du chronographe –, elle est déportée du cadran sur la circonférence de la lunette, permettant d’agrandir et de simplifier ce dernier.
Ces particularités, dictées comme souvent chez Rolex par des considérations fonctionnelles, permettent d’améliorer sensiblement la lisibilité des fonctions du chronographe, un des défis de l’époque. Elles confèrent aussi au Cosmograph une allure technique et sportive, immédiatement identifiable. Et l’inscrivent clairement dans la lignée des montres Professionnelles, créées par Rolex dix ans plus tôt en 1953, avec des modèles comme l’Explorer dédiée aux explorateurs et aux alpinistes, ou la Submariner spécialement conçue pour la plongée sous-marine.
Des variations de cadran viennent enrichir la gamme dans les premières années, dont une version spéciale qui deviendra célèbre sous le nom de « Paul Newman » car équipant la Daytona portée au quotidien par le célèbre acteur américain, par ailleurs pilote de course et icône du style au masculin. Ce cadran particulier vise à améliorer encore plus la lisibilité des fonctions du chronographe dans les conditions difficiles de course. Il se caractérise par une échelle des secondes autour du cadran imprimée sur une bande de la même couleur de contraste que les trois compteurs par rapport au centre du cadran avec, dans certains cas, une graduation imprimée en rouge. Les compteurs, quant à eux, se différencient par des marqueurs carrés sur leurs divisions pour faciliter la lecture. S’il marque une rupture en termes de lisibilité, le Cosmograph s’inscrit néanmoins dans une longue tradition de Rolex dans le domaine des chronographes.
La marque produit ses premiers modèles munis de compteurs dès 1933, souvent équipés de fonctions complémentaires sur le cadran telles qu’une échelle tachymétrique pour la mesure de la vitesse, télémétrique pour déterminer une distance, ou encore un pulsomètre pour mesurer le nombre de pulsations cardiaques. Le premier chronographe Oyster voit le jour en 1939. Il est équipé du boîtier étanche Oyster inventé par Rolex en 1926. Le Cosmograph est lui aussi doté du fameux boîtier Oyster, robuste et étanche grâce à son fond et sa couronne de remontoir vissés, ainsi que d’un solide bracelet métallique. A l’époque où le chronographe automatique représente un défi technique qu’aucune marque n’a encore relevé, il est équipé d’un mouvement mécanique à remontage manuel réputé pour sa fiabilité et sa précision.
1965
LUNETTE NOIRE ET POUSSOIRS VISSÉS
Le Cosmograph évolue dès 1965 avec une version qui introduit des poussoirs de chronographe vissés à la place des poussoirs à pompe du modèle d’origine. Les poussoirs vissés parachèvent le concept de l’Oyster en prévenant toute manipulation accidentelle des poussoirs. Pour témoigner de cette étanchéité renforcée, l’inscription Oyster se généralisera sur le cadran en complément de Cosmograph. Autre nouveauté : la lunette tachymétrique est dotée d’un disque noir en plexiglas et d’une graduation en blanc, toujours dans un souci d’améliorer la lisibilité.
1988
REMONTAGE AUTOMATIQUE ET CHRONOMÈTRE SUPERLATIF
Avec l’avènement des mouvements à quartz dans les années 1960-1970, Rolex n’en demeure pas moins fidèle à la montre mécanique et au Cosmograph Daytona, dont elle prépare les futures évolutions. En 1988, la Daytona devient automatique. Rolex opte pour un mouvement chronographe automatique de qualité disponible sur le marché mais qu’elle modifie de manière significative pour répondre à ses exigences, remplaçant plus de 50% des composants par des éléments spécifiquement conçus pour ses mouvements.
Le renouvellement de ce modèle va cependant bien au-delà de la technique. Son esthétique remaniée pose les bases de l’apparence moderne du Cosmograph Daytona, empreinte de prestance et d’élégance. Le diamètre de son boîtier Oyster passe de 36 à 40 mm et intègre un épaulement de protection de la couronne. La lunette tachymétrique en métal est élargie et gravée d’une échelle graduée jusqu’à 400 unités. Nouvelles aiguilles, nouveaux index, nouveaux compteurs cerclés : le cadran se modernise, tout en gardant son style inimitable, et sa signature en lettres rouges – Daytona.
Ce nouveau modèle rencontre un immense succès, à la faveur d’un très fort regain d’intérêt, dès le début des années 1990, pour les montres mécaniques en général et pour les chronographes en particulier – un phénomène que la Daytona a très probablement elle-même contribué à initier. Elle est portée par de très nombreuses personnalités, non plus seulement du monde de la course automobile mais de la politique, de l’économie ou des arts. Dans ce contexte, la rareté du modèle sur le marché ne fait que renforcer encore son attrait. Et susciter un engouement sans précédent dans l’histoire de l’horlogerie, qui ne se dément pas depuis vingt-cinq ans.
2000
UN NOUVEAU STANDARD DE CHRONOGRAPHE
Le modèle est équipé d’un nouveau mouvement chronographe automatique de nouvelle génération, entièrement conçu et fabriqué par Rolex : le calibre 4130. Pièce maîtresse d’ingénierie et de micromécanique, riche en solutions techniques innovantes et brevetées, ce mouvement haute performance s’impose comme un nouveau standard de chronographe automatique haut de gamme en termes de robustesse, de fiabilité, d’efficience et de précision, mais aussi de facilité d’entretien.
La performance du calibre 4130 découle en particulier de l’adoption d’un embrayage vertical pour enclencher la fonction chronographe, contrairement à un embrayage latéral classique. Cette solution novatrice fonctionne sur le principe de deux disques plaqués l’un contre l’autre qui se solidarisent par adhérence, et présente des avantages considérables : elle permet un départ et un arrêt parfaitement précis de la seconde du chronographe, sans aucun à-coup, lorsque qu’elle est déclenchée par pression sur le poussoir ; le chronographe peut, par ailleurs, fonctionner de manière prolongée sans impact négatif sur la précision de la montre.
L’oscillateur, cœur stratégique de la montre et garant de sa précision, fait lui aussi l’objet d’importantes innovations. Son balancier de taille agrandie et équipé du système de réglage micrométrique par écrous Microstella de Rolex, contribue à la précision du mouvement. Fidèle à l’architecture des calibres Rolex, il est maintenu par un pont traversant, fixé de part et d’autre pour offrir une meilleure résistance aux chocs et aux vibrations. Mais l’une des innovations les plus spectaculaires de l’oscillateur introduit avec le nouveau Cosmograph Daytona est certainement le spiral Parachrom. Développé, breveté et entièrement fabriqué par Rolex dans un alliage de niobium et de zirconium, ce spiral possède des caractéristiques exceptionnelles qui décuplent la précision du mouvement en améliorant sensiblement sa résistance aux perturbations. Il est ainsi parfaitement insensible aux champs magnétiques, d’une grande stabilité face aux variations de température et capable d’encaisser les milliers de petits chocs que subit quotidiennement une montre, tout en restant jusqu’à dix fois plus précis qu’un spiral traditionnel.
Le nouveau calibre 4130 est en outre le premier chez Rolex à arborer le nom du modèle qu’il équipe gravé sur la masse oscillante : un Daytona en lettres rouges et en demi-cercle, qui fait écho à celui sur le cadran. Sur le cadran justement, deux indices discrets trahissent le fait que la montre est dotée d’un nouveau puissant mouvement : le positionnement horizontal des deux compteurs de chronographe – la petite seconde, habituellement à 9 h, étant déplacée au bas du cadran à 6 h ; et le fait que les compteurs horizontaux des minutes et des heures ont été légèrement relevés par rapport au centre du cadran, une signature esthétique qui renforce l’équilibre visuel du cadran et souligne le soin extrême du détail typique de Rolex. Au-delà, et au contraire de ses prédécesseurs, aucune mention additionnelle n’apparaît sur le cadran du nouveau Cosmograph Daytona. Mais s’il fallait désigner ses caractéristiques par un ultime qualificatif, il mériterait sans aucun doute celui de chronographe de tous les superlatifs.
2013
LES NOCES DE LA DAYTONA ET DU PLATINE
Cinquante ans après sa création, le Cosmograph Daytona n’a cessé d’évoluer pour atteindre aujourd’hui un statut à nul autre pareil, au firmament des chronographes de sport. Dernière évolution en date, en 2013, il est le premier modèle Oyster de la gamme Professionnelle à être édité en platine, le plus noble des métaux précieux, arborant pour la circonstance un cadran bleu glacier exclusif aux montres Rolex dans ce métal. Il est en outre doté d’une spectaculaire lunette monobloc Cerachrom, une innovation Rolex aux exceptionnelles propriétés de résistance et d’une esthétique incomparable.
La démarche de Rolex n’a pourtant jamais changé : concevoir et fabriquer le chronographe le plus conforme à ses exigences de qualité et de fonctionnalités. Et perpétuer ainsi la légende de la Daytona.
2016
LUNETTE CERACHROM MONOBLOC
LA LÉGENDE
1935
SIR MALCOLM CAMPBELL
LE ROI DE LA VITESSE
Sir Malcolm Campbell a battu neuf fois le record du monde de la vitesse sur terre entre 1924 et 1935, dont cinq fois sur la plage de Daytona. Il a également établi quatre records du monde de vitesse en bateau. Célébré comme le roi de la vitesse, anobli par le roi d’Angleterre pour ses exploits, il est le premier homme à passer la barre des 300 mph (485 km/h) en 1935 au volant de son fameux bolide Bluebird. Durant cet exploit, et depuis 1930, Campbell porte une Rolex Oyster. Il est ainsi le premier Témoignage Rolex dans le domaine des sports automobiles.
1962
DAN GURNEY
PREMIER VAINQUEUR À DAYTONA
En 1962, Dan Gurney gagne la première édition de la Daytona Continental – qui deviendra la Rolex 24 At Daytona. Une victoire spectaculaire au terme d’une fin de course la plus lente de l’histoire. Après avoir mené tout au long de l’épreuve, Dan Gurney voit son moteur lâcher une minute et quarante secondes avant la fin, tout près de la ligne d’arrivée. Il arrête sa voiture à quelques mètres de la ligne, regarde sa montre et attend les secondes restantes jusqu’à l’abaissement du drapeau. Utilisant la pente du circuit, il relâche alors le frein à main et laisse glisser sa voiture pour franchir le premier la ligne après le temps réglementaire, remportant la victoire.
1968
VIC ELFORD
UN PALMARÈS IMPRESSIONNANT
Le Britannique Vic Elford est entré dans la légende automobile comme l’un des pilotes les plus rapides des années 1960 et 1970 et l’un des plus complets. En 1968, il remporte la Rolex 24 At Daytona et gagne le traditionnel Cosmograph Daytona offert au vainqueur. Une année faste pour lui : quelques semaines auparavant, il triomphe au Rallye de Monte-Carlo, et un mois après Daytona, il termine second à Sebring. En mai, il est victorieux à la course d’endurance Targa Florio en Sicile, deux semaines plus tard aux 1000 km du Nürburgring en Allemagne, puis se classe quatrième à son premier Grand Prix de F1, en France. Aux 24 Heures du Mans en 1972, il s’arrête pour sauver un pilote gravement accidenté, un acte qui lui vaudra d’être décoré Chevalier de l’Ordre national du mérite par le président français. Surnommé « quick Vic » par ses pairs, ce pilote d’exception a officié comme Grand Marshal de l’édition 2010 de la Rolex 24 At Daytona.
1969
SIR JACKIE STEWART
L’AS DU VOLANT
1972
PAUL NEWMAN
ACTEUR ET PILOTE PASSIONNÉ
La figure de Paul Newman est indissociable de la légende du Cosmograph Daytona. A partir des années 1970 et pendant des décennies, la star hollywoodienne à la classe légendaire et pilote automobile passionné en portera un à la ville comme sur les circuits. Notamment un modèle au cadran particulier auquel les collectionneurs associeront son nom – et son aura. Ce cadran se caractérise sur son pourtour par une échelle des secondes imprimée sur une bande de la même couleur de contraste que les trois compteurs, lesquels se différencient par des marqueurs carrés sur leurs divisions pour faciliter la lecture.
1973
HURLEY HAYWOOD
LE CHAMPION LE PLUS TITRÉ À DAYTONA
Avec cinq victoires à la Rolex 24 At Daytona, trois aux 24 Heures du Mans et deux aux 12 Heures de Sebring, Hurley Haywood est reconnu comme l’un des pilotes d’endurance les plus accomplis et le champion le plus titré à Daytona, qu’il gagne pour la première fois en 1973. Il est connu pour avoir dit : « S’il vous reste une goutte d’énergie, c’est que vous n’avez pas fait votre job correctement. » En 1977, à Daytona, il accomplit l’exploit de piloter huit heures d’affilée, ses deux coéquipiers refusant de conduire de nuit. Et il remporte la course ! Quelques mois plus tard, il gagnera aux 24 Heures du Mans, devenant le premier pilote à accomplir ce doublé mythique.
Pour avoir remporté Le Mans, Sebring et Daytona, Haywood estime que cette dernière est la plus difficile des trois, notamment en raison de la longueur de la nuit en janvier (douze heures contre cinq heures en été au Mans), du grand nombre de voitures sur un circuit plus court et des concurrents de trois classes distinctes. En 2012, à 64 ans, Hurley Haywood termine sa carrière de pilote en beauté en participant à la course du 50e anniversaire de la Rolex 24 At Daytona – sa 40e édition. En 2013, il passe de l’autre côté de la ligne en donnant le départ à Daytona en tant que Grand Marshal – un Cosmograph Daytona au poignet. «Cette montre représente l’insigne de la victoire que chaque pilote rêve de gagner.»
1992
ROLEX 24 AT DAYTONA
LA COURSE NON-STOP
Considérée comme l’une des plus presti
gieuses courses automobiles d’endurance au monde, la Rolex 24 At Daytona se déroule sur vingt-quatre heures non-stop sur le circuit international de Daytona, en Floride, avec près de douze heures de nuit. Unique épreuve de cette durée en Amérique du Nord, suivie avec passion par des dizaines de milliers de spectateurs, elle a célébré son 50e anniversaire en 2012. Les meilleurs pilotes du monde s’y donnent rendez-vous pour tenter de remporter cette course mythique et gagner un Cosmograph Daytona, trophée légendaire de cette course. Rolex est associée au circuit de Daytona depuis 1959 et Sponsor Titre de la course depuis 1992.
2001
LES 24 HEURES DU MANS
L’ENDURANCE À RUDE ÉPREUVE
Créées en 1923, les 24 Heures du Mans sont la plus ancienne et l’une des plus prestigieuses courses automobiles d’endurance au monde. L’année 2013 marquera sa 80e édition. Cette compétition, qui met à l’épreuve tant la fiabilité des voitures que la résistance physique et mentale des pilotes, attire certains des plus grands noms du sport automobile. Une cinquantaine d’équipages, composés de trois pilotes chacun, se mesurent sur ce circuit de 13,5 kilomètres au volant de bolides répartis en deux catégories : Le Mans Prototypes et Grand Tourisme. La victoire revient à l’équipage ayant parcouru la plus grande distance – qui peut couvrir quelque 5000 kilomètres – en 24 heures. Rolex est partenaire de l’épreuve depuis 2001 en qualité de Montre Officielle.
2004
GOODWOOD REVIVAL
LA NOSTALGIE DES COURSES D’ANTAN
Le festival Goodwood Revival, qui se déroule chaque année au mois de septembre pendant trois jours, est l’une des manifestations les plus prisées du sport automobile dans le monde. C’est aussi la seule, en Grande-Bretagne, qui recrée l’âge d’or que furent pour le sport automobile les années 1950 et 1960 (avec voitures d’époque, pilotes de légende, mais aussi musique et habits des années 1950). Le festival permet d’admirer des courses spectaculaires sur un circuit classique, faisant revivre les grandes heures du circuit automobile de Goodwood, qui fut en son temps le principal circuit britannique avec Silverstone. Rolex est partenaire of?ciel du festival Goodwood Revival depuis 2004.
2010
TOM KRISTENSEN
PILOTE D’ENDURANCE AUX MULTIPLES RECORDS
« La course automobile repose sur la capacité à tirer le meilleur de votre moteur par l’optimisation et la technologie, et toute personne intéressée par cela l’est aussi des montres mécaniques », explique Tom Kristensen. « Demandez à n’importe qui dans le monde des sports automobiles de vous donner un nom de montre et le premier qui viendra sera celui de la Rolex Cosmograph Daytona… La Rolex Cosmograph Daytona a une histoire et une classe que connaît et respecte quiconque vise le haut du podium dans les sports automobiles. Chaque pilote veut gagner « sa » Rolex Daytona. »
2013
FORMULE 1
PARTENAIRE GLOBAL ET MONTRE OFFICIELLE
Rolex devient à partir de 2013 et pour plusieurs années l’un des principaux partenaires de la Formule 1 en tant que Partenaire Global et Montre Officielle, renforçant ainsi son engagement dans le domaine de la course automobile et son soutien au plus haut niveau à des sports de portée universelle. Ce nouveau partenariat de longue durée avec la discipline reine des sports mécaniques scelle le rapprochement de deux leaders dans leur domaine, partageant une même passion pour la performance, l’innovation, la précision et l’excellence. Il s’inscrit dans le cadre d’une volonté stratégique de Rolex de recentrer ses activités de sponsoring autour d’engagements à très haute valeur symbolique et au rayonnement mondial. La même année, en mars, Rolex est également Sponsor Titre du Grand Prix d’Australie, qui marque le début de la saison de F1.
2013
SCOTT PRUETT
LA LÉGENDE EN MARCHE
En remportant en 2013 sa cinquième victoire à la Rolex 24 At Daytona, Scott Pruett égalise le record détenu depuis plus de vingt ans par Hurley Haywood, et entre lui aussi dans la légende. Avec chaque victoire, il a gagné un Cosmograph Daytona gravé au dos de la date et du logo de la course, avec le mot magique : « Winner ». « La montre est la raison d’être de cette course », déclare-t-il au sujet de ce trophée légendaire convoité par tous les pilotes.
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