DESTINATION IDYLLIQUE

Et le plus bel hôtel du monde est…

Les louanges pleuvent. De Davos à Formentera, de Lipari jusqu’à Santa Barbara, The Brando fait l’unanimité. Cet hôtel hors-normes, 35 villas grand luxe semées sur un atoll de rêve, offre toutes les magies de Tahiti, à l’écart du monde et avec l’esprit de Marlon qui trouva ici un peu plus que le bonheur.

Par Jean-Pierre Chanial
The Brando

L’acteur tomba en amour avec la belle Tarita, l’actrice principale des Révoltés du Bounty, tourné à Tahiti en 1962. Il succomba tout autant au charme de la Polynésie française. Au point d’y acheter un atoll désert, Tetiaroa, et ses dépendances, douze îlots semés 53 kilomètres au nord de Papeete. Le couple cacha ici sa passion, ses enfants et ses rêves d’un Eden d’outre-monde : « Mon esprit s’apaise toujours quand je m‘imagine la nuit, assis sur mon île du Pacifique ». L’idylle dura jusqu’en 1990, avant que le géant regagne Los Angeles pour y vivre en reclus dans sa villa de Mulholland Drive.

Ma villa

Symphonie des étoiles

Depuis 2014, Tetiaroa resplendit à nouveau. Tout comme l’esprit Brando. Un hôtel de grande classe lui sert d’écrin. Marlon rêvait d’une planète écolo, d’une humanité en harmonie avec son environnement, d’une société apaisée capable de s’émerveiller devant les bleus de l’aube tapissant un lagon étal autant que devant les ors du couchant qui précèdent la symphonie des étoiles à la douceur des nuits tropicales… Gagné ! Lui qui aussi confia « « Si j’en ai le pouvoir, Tetiaroa restera un endroit qui rappellera aux Tahitiens ce qu’ils sont et ce qu’ils étaient des siècles auparavant.» A nouveau gagné.

L’heure du bain

Cocotiers, pandanus et filaos

The Brando a en effet été conçu en totale adéquation avec l’utopie de la star. En adoptant sa vision aussi, lui qui imaginait qu’on pourrait un jour alimenter l’air conditionné avec l’eau de mer puisée à grande profondeur, à 4°C (ici, 935 mètres à 2,5 kilomètres de la côte), avec ses certitudes envers l’énergie solaire (2 400 panneaux posés le long de la piste d’atterrissage), avec son souhait de protéger tortue, nodi noir, fou, marouette, aigrette sacrée, bulbul à ventre rouge…, sans oublier le plaisir d’offrir à chaque visiteur sa part de Robinson sur ce royaume de 6 km² coiffé de cocotiers, de pandanus et de filaos. L’hôtel est évidemment le seul occupant des lieux.

Matt, Leonardo, Bradley

Toutes les cases sont cochées. Et plus encore. Chacune des 35 villas, une centaine de mètres carrés, dispose de sa piscine privée et ouvre sur les enchantements du lagon qui décline toute la palette des verts et des bleus.

La vue depuis ma villa

Ecran plat, WiFi, terrasse, literie XXL, salle de bains de totale élégance, bicyclette (ou voiturette à la demande) et, bien entendu, majordome en alerte. Une question, une envie, une jolie folie, c’est fait ! Clairement, on resterait bien ici un peu plus longtemps. Du reste, nombre des étoiles conquises par l’hôtel, les Obama, Lady Gaga, Leonardo, les Monaco, Piccard, Matt, Brad, Bradley ont prolongé le séjour, promettant n’avoir trouvé nulle part ailleurs pareille aube des temps, celle qui fait lâcher prise pour se retrouver soi-même, loin des flashes et des selfies.

Chacun fait à son envie

En Polynésie, on parle alors du mana, l’esprit, de Tetiaroa. De toute éternité, il flotte sur l’atoll, lui offre force et bienveillance, naît de ses feux telluriques qu’il libère en ondes positives, elles volent avec les oiseaux de mer.

Les oiseaux ont ici leur paradis

La philosophie de l’hôtel exige que chacun fasse à son envie. Tous les jours, une découverte figure au menu : accompagner les bébés-tortues jusqu’à leur premier voyage, comprendre le corail, les poissons, le coprah, les étoiles, reconnaître les oiseaux, découvrir le potager hors-sol de l’île ainsi que les ruches qui offrent le miel du petit déjeuner, applaudir la récupération des eaux de pluie, cueillir des fleurs, hibiscus, frangipanier, pour tresser sa couronne tahitienne …

L’hôtel abrite un centre de protection des tortues

Mahi-mahi, uru, chevrettes

Puis, pause au Spa de 2 000 m² ou à la salle de gym, c’est selon, s’accorder une sieste, une géniale obligation tropicale, avant de réserver sa table à Les Mutinés, le restaurant gastronomique (en supplément), veillé par Jean Imbert, le chef étoilé du Plaza Athénée à Paris.

Le restaurant sous le regard de Brando et Tarita

Plus cool, on s’installe au Bob’s bar, à la fois comptoir à cocktails et fief des assiettes sans chichi, mais exemplaire de fraîcheur, le lagon clapote à deux pas. Histoire de varier les plaisirs, viser le gril japonais avec ses feux en direct face aux tables ou encore le Beachcomber café, fief des gourmandises polynésiennes, poisson cru au lait de coco, mahi-mahi (dorade), cochon grillé, uru (arbre à pain), chevrettes, desserts à la vanille de Huahine… Ne jamais hésiter à commander un dîner en amoureux, servi en villa ou sur la plage. Compte-tenu de la clientèle, cette délicatesse est évidemment assurée.

Ma chambre

Star en couple ou en famille

Oui, mais chut. L’ambiance intimiste de Tetiaroa (les paparazzi restent coincés à Tahiti) et la discrétion qui en découle demeurent une de ses vertus cardinales. Rare sont les semaines où ne se pointe pas une star en couple ou en famille. Alors, motus, s’abstenir de jouer les groupies, éviter de pointer son iPhone 18 et jouer soi-même les célébrités, maillot Eres, lunettes de soleil Dior ou Gucci sur le nez, parfaite désinvolture pour (dé)nouer son paréo, sourire radieux de ceux qui échappent ici aux fastes de la gloire en se moquant bien du coût de pareil délice, autour de 15 000 euros les trois nuits.

Les villas sont semées le long de la plage

Première marche du podium

Les plus avertis des classements hôteliers installent tous The Brando dans leur top 3, souvent le hissent sur la première marche du podium. Logique. Le mana de Tetiaroa, l’esprit de Marlon, l’éblouissante nature de l’atoll et ses harmonies, le bonheur d’être ici un peu comme au paradis… Exact, ça n’a pas de prix. 

Toute seule sur ma plage

Y aller. Vols quotidiens entre Paris et Papeete assurés par Air Tahiti Nui ou Air France. Ils durent 22 heures, escale à Los Angeles comprise (procédure ESTA obligatoire). Environ 1 500 euros en classe Economie et 5 500 euros en classe Affaires. Ensuite, vol de 20 minutes assuré par Air Tetiaroa, la compagnie de l’hôtel.

Y séjourner. The Brando, entre 4 000 et 5 000 euros la nuit en villa pour deux personnes, tout compris – Tél. : 00 689 40 86 63 00

LE SITE DE L’HÔTEL THE BRANDO