Greubel Forsey Grande Sonnerie : un instrument d’excellence au SIHH
La 27ème édition du Salon International de la Haute Horlogerie ouvre ses portes à Genève. Parmi les nombreuses nouveautés présentées par les marques horlogères, l’une d’entre elles attire particulièrement l’attention puisqu’il s’agit de la première Grande Sonnerie signée Greubel Forsey.
Avec la nouvelle montre Grande Sonnerie, le talentueux binôme horloger constitué de Robert Greubel et Stephen Forsey rentre dans le cercle très fermé des manufactures proposant cette complication au sein d’une montre de luxe Suisse. Onze années de recherche, 935 composants, deux brevets déposés, 11 dispositifs de sécurité pour son utilisation : cette pièce est tout simplement exceptionnelle.
Dès le premier coup d’œil, on reconnaît le style propre à Greubel Forsey. La boîte et la disposition du cadran s’apparentent à celles de la montre Tourbillon 24 secondes de la Maison. Ainsi, comme sur ce modèle, on retrouve un tourbillon incliné à 25° tournant sur lui-même en 24 secondes. Positionné à 8h, le système giratoire fait face à un indicateur de réserve de marche positionné quant lui à 2h.
Toutefois, inutile de jouer aux jeux des 7 différences pour découvrir la particularité du garde-temps. Une ouverture située entre 10 et 11h dévoile deux marteaux. Sous la couronne, un poussoir à 4h permet de sélectionner rapidement le type de sonnerie que l’on veut. Un petit compteur doré, à 3h, confirme le choix avec une aiguille qui pointe alors PS (petite sonnerie), GS (grande sonnerie) ou SL (silence). Ce mécanisme acoustique de très haute volée joue sous la direction d’un mouvement d’exception à remontage manuel, véritable chef d’orchestre. Il ne reste plus qu’à découvrir la partition jouée par cet ensemble virtuose.
La complication Grande Sonnerie permet à un garde-temps de sonner les heures et les quarts. Pour parvenir à ce résultat, l’horloger se métamorphose en architecte pour agencer les composants idéalement et obtenir avec les matériaux utilisés le meilleur son possible. L’intégration des éléments et indications les plus importants (le tourbillon, les timbres cathédrale, les marteaux de la sonnerie, les indications de réserve de marche…) a en effet reçu une attention toute particulière afin de conserver un équilibre architectural. 935 pièces composent ainsi le nouveau mouvement de cette Grande Sonnerie ! A titre de comparaison, un calibre automatique sans complication compte moins de 100 composants…
Toutes les pièces du mouvement prennent place dans un espace plutôt restreint car la boîte ne mesure que 43,4 mm de diamètre pour une hauteur de 16,13 mm. Le mouvement se remonte manuellement, mais la sonnerie bénéficie d’un système de remontage automatique qui assure, en mode Grande Sonnerie, environ 20 heures de réserve de sonnerie (72 h de réserve de marche pour le mouvement). L’énergie de l’ensemble est assurée par la présence d’un double barillet.
Comme un instrument de musique, les timbres sont parfaitement accordés. Et pour transmettre le son, Greuble Forsey a développé sur mesure une caisse de résonance en titane. Ce garde-temps comporte trois modes de sélection : Grande Sonnerie (sonne les heures et les quarts en passant), Petite Sonnerie (sonne les heures pleines en passant) et Silence (ne sonne pas en passant). Auxquels s’ajoute, cerise sur le gâteau, un mécanisme de répétition minutes (sonne, à la demande, les heures, les quarts et les minutes) !
Ce nouveau garde-temps est présenté par Greubel Forsey comme « la quintessence de leur savoir-faire ». Onze ans de travail ont permis de finaliser cette création, la plus complexe à ce jour de la maison. Seuls cinq à huit exemplaires de ce garde-temps seront réalisés chaque année.
Dan Diaconu & Nicolas Yvon