Hong Kong Watch Fair 2012
L’horlogerie chinoise vibre au rythme de l’innovation et des tourbillons
La “Hong Kong Watch and Clock Fair » qui a fermé ses portes le 9 septembre 2012, a accueilli 17.561 visiteurs dans une ambiance studieuse au cours des cinq jours de la manifestation, soit une augmentation de 4,5% du visitorat par rapport à 2011. Ce rendez-vous incontournable de l’horlogerie, du design et des performances, enregistre une hausse de 2% du visitorat étranger avec notamment plus de visiteurs en provenance d’Iran (+32%), de Chine continentale (+17%) et de Russie (+17%). Le nombre d’acheteurs venus d’Europe ou des Etats-Unis a, quant à lui, légèrement diminué. Au global, les 720 exposants (de 12 pays et régions) s’avèrent satisfaits des résultats du salon dans le contexte de ralentissement mondial de l’économie qui sévit aujourd’hui.
Même si la plupart des fabricants présentaient des montres qui ressemblaient à s’y méprendre à des montres à succès, même si le silicone envahissait bracelet et boîtier pour développer des collections multicolores au confort incontestable, quelques marques ont réservés de belles surprises.
Cette année, les grandes tendances s’orientent vers les montres à GPS incorporé idéales pour les activités sportives outdoor, les chronographes classiques avec alarme, date et heure, le noir toujours. Mais quelques manufactures chinoises, à l’instar de leurs grandes sœurs suisses, se lancent et se perfectionnent dans l’art de la complication comme Memorigin ou Longio.Memorigin marque hongkongaise de belle facture, fabrique des tourbillons volants depuis 1993, dans le goût et l’esprit chinois. Squelette, composants ultra-précis, perpective tri-dimentionnelle, n’ont plus de secret pour elle. Ses sculptures typiquement orientales côtoient le classicisme occidental sur un tourbillon manufacture de qualité, parfaitement adapté au marché asiatique, et dont le prix n’a rien à voir avec celui des grandes marques suisses.Longio, autre marque chinoise, excelle également dans l’art du tourbillon, et des autres complications horlogères. Reconnues sur le marché asiatique, ces manufactures destinent essentiellement leur production à leur marché domestique qui offre un fort potentiel de développement, et ne s’intéressent pas à l’Europe.
« Le Chinese Timekeeper », marque chinoise lancée par un français, amoureux de l’Asie et de sa culture, a créé la surprise au salon de Hong Kong. Elle s’inspire de l’histoire de la Chine pour offrir une très belle collection de montres automatiques, en acier, raffinée et élégante. La rigueur des lignes du boîtier s’inspire de l’architecture chinoise soulignée par la beauté du jade impérial des index. Composée uniquement de pièces uniques destinées à des collectionneurs ou de petites séries, elle insiste sur l’identité chinoise de la marque, et sur la qualité de sa réalisation où chaque détail a été longuement pensé. Les inventeurs avaient leur place sur le salon horloger de Hong Kong, comme Burg par exemple. Marque hollandaise atypique, elle s’est fait remarquer avec sa montre téléphone. Dynamique par les couleurs, et originale par le concept, elle mêle compétences horlogères et développement high tech dans trois collections inventives et ludiques.
Hong Kong, deuxième plus grand exportateur de montres en terme de valeur, s’impose sur le marché mondial avec des marques chinoises, destinées au marché asiatique.