Salon horloger : Genève ouvre le bal…
Davantage de marques et de montres, davantage de médias et de public, davantage d’ambiance et d’enthousiasme : le salon Geneva Watch Days qui vient de s’achever a tenu toutes les promesses entrevues lors de sa première édition en 2020. Voici douze nouveautés de l’an 2…
Bvlgari
Octo Roma WorldTimer
Les vacances sont finies mais Bvlgari prolonge les plaisirs liés au voyage avec cette montre conçue pour les globe-trotteurs habitués à jouer à saute-mouton avec les fuseaux horaires. Sous le visage au charme ravageur de la ligne Octo Roma, cette nouvelle pièce propose une lecture instantanée de l’heure dans 24 villes du monde entier. Son double disque rotatif figurant en périphérie permet de connaître en même temps l’heure locale et l’heure dans son pays de résidence (et partout à travers la planète !). Petit clin d’œil : les Caraïbes sont représentées, non par les Bermudes, mais par Saint-Barth, destination emblématique incarnant le luxe dans la région. Et certaines villes dont le nom figure sur la montre ont été sélectionnées en raison de la présence d’hôtels Bvlgari.
Breitling
Top Time Classic Cars
Le lancement d’une nouvelle ligne horlogère constitue toujours un événement haut en couleur quand il s’agit de Breitling. La marque a d’ailleurs signé l’un des shows les plus marquants lors de cette belle semaine genevoise.
Gros son (et bruit de V8), lumières fortes (phares d’époque), apparition sur scène de « guest stars » (dont le sémillant CEO Georges Kern) : tout y était pour faire le buzz et le tour du monde des réseaux sociaux! C’est d’ailleurs grâce à lui qu’à peine le salon de Genève achevé, les trois nouveautés partaient de Genève pour le tournage d’une émission spéciale sur la chaîne Frank Sans C ! On le sait, j’aime les belles américaines et particulièrement la T-Bird 55…
Il faut dire que la collection capsule Top Time Classic Cars est bien née. Dédiée aux véritables icônes automobiles que sont la Ford Mustang, la Chevrolet Corvette et la Shelby Cobra, elles risquent de connaître un vrai succès auprès des amoureux de belles mécaniques et de course poursuite historique (Bullit). Et ce sont justement véhicules en « état concours » qui ont assuré le spectacle lors de la présentation des trois montres qui leur rendent hommage par leur esprit sportif (fonction chronographe et échelle tachymétrique), leurs teintes vives (bleu, rouge ou vert) et le logo officiel des modèles gravé sur le fond.
Pour en savoir plus sur les caractéristiques techniques, allez voir les fiches qui leur sont consacrées.
Top Time Ford Mustang
Top Time Cobra Shelby
Top Time Chevrolet Corvette
Gérald Genta
Arena Rétro Mickey Mouse Disney
Voici probablement l’une des pièces les plus remarquées (et les plus appréciées) lors de ces Geneva Watch Days 2021. Et pour cause ! Cette montre séduit autant pour le sourire qu’elle fait naître que pas son évocation du passé. Les connaisseurs se souviennent évidemment des montres Fantasy concoctées autrefois par le génial Gérald Genta (disparu voici tout juste dix ans) qui confiaient à Mickey, Minnie, Donald ou Picsou la mission d’indiquer l’heure à l’aide de leurs bras, d’une batte de base-ball ou d’un club de golf. La marque Genta est aujourd’hui entrée dans le giron du groupe Bvlgari qui a décidé d’offrir une héritière à ces collectors, fonctionnant selon le même principe. À savoir un mouvement automatique mono-rétrograde. L’heure sautante apparaît dans un guichet tandis que Mickey pointe les minutes avec son bras. Irrésistible mais avec un gros défaut : trop limitée, 150 exemplaires, il n’y en aura pas pour tout le monde…
Ulysse Nardin
Marine Torpilleur Enamel Blue
La maison suisse fondée en 1846 par l’horloger Ulysse Nardin (qui bâtit sa réputation sur la qualité de ses chronomètres de marine), a décidé de fêter son 175e anniversaire en rendant justement hommage à ces montres de poche emblématiques. Appartenant à la collection Marine Torpilleur, pas moins de sept modèles commémoratifs viennent d’être dévoilés à Genève et force est de constater qu’ils s’inscrivent tous dans la lignée de leurs glorieux ancêtres. L’esprit des chronomètres de bord se retrouve aussi bien sur la version tourbillon, évidemment la plus prestigieuse, que sur les chronographes, les versions phase de Lune, les « pandas » au cadran bicolore ou sur cette très belle pièce dotée d’un somptueux cadran en émail bleu.
Greubel Forsey
GMT Earth
Attention : marque et pièce d’exception. Le grand public connaît sans doute assez mal cette maison horlogère créée en 2004, mais les amateurs de montres tutoyant les sommets ne s’y trompent pas. Greubel Forsey ne réalise que des modèles faisant honneur à la haute horlogerie et cette nouvelle GMT Earth d’allure ultra contemporaine grâce à son cadran noir ne fait pas exception à la règle. Taillée dans le titane (ce qui lui permet de ne peser que 117 g), elle accueille au cœur d’un écrin en saphir un globe terrestre rotatif chargé d’indiquer l’heure en tous les points du monde. Précisons que l’on peut admirer notre bonne vieille Terre sous différents angles. Côté fonctions, citons en toute majesté un tourbillon 24 secondes, un deuxième fuseau horaire, une heure universelle sur 24 fuseaux avec indication jour/nuit, etc.
Je ne serais pas étonné qu’une émission spéciale se fasse sur la chaîne de Frank Sans C. Il faut dire que nous avons avec le CEO Antonio Calce quelques secrets à partager… Parole de Renatto (LOL)!
Girard-Perregaux
Tourbillon Sous Trois Ponts volants
Encore un anniversaire célébré à Genève en cette fin d’été 2021. C’est Girard-Perregaux qui a ainsi fêté ses 230 ans d’existence en rendant hommage à son passé tout en s’inscrivant dans l’air du temps. La montre présentée lors des Geneva Watch Days 2021 évoque le souvenir d’une très ancienne invention devenue emblématique de la manufacture, le fameux Tourbillon Sous Trois Ponts créé en 1867. Mais cette version anniversaire va plus loin puisque ses concepteurs ont ajouté le mot « volants ». De fait, les ponts semblent léviter au cœur du cadran même si en réalité ils font office de platine et maintiennent le train de rouage, le barillet et le tourbillon. Quant aux index, ils sont fixés sur le rehaut lui-même rattaché au boîtier. Une architecture très aérienne et contemporaine : c’est grâce au traitement PVD noir des surfaces des ponts en or rose que la montre s’offre un visage empreint de modernité.
H. Moser & Cie
Streamliner Perpetual Calendar
Célèbre pour ses initiatives provocatrices (souvenons-nous de la Swiss Alp Watch rappelant furieusement une certaine montre connectée américaine, de la pièce réalisée en fromage ou de la « Mère Nature » aux allures de jardin luxuriant), mais aussi pour la beauté quasi surnaturelle de ses cadrans colorés, H. Moser maîtrise également l’art de l’extrême sobriété. Il suffit pour s’en convaincre de découvrir son nouveau modèle. Un simple « trois-aiguilles-date » ? Non, contrairement aux apparences, il s’agit en réalité d’un calendrier perpétuel ! Sur cette montre, fruit de la fusion entre deux icônes de la maison, la collection Streamliner et le mouvement Perpetual 1, jour, date, mois, année bissextile n’ont pas besoin d’une multitude d’aiguilles et de compteurs pour s’afficher. Et pourtant tout est là, animé par un mouvement mécanique à remontage manuel abrité au cœur d’un boîtier coussin magnifique de pureté. Aussi simple que complexe…
Urwerk
UR-100 Electrum
Ne vous fiez pas à son allure moderne, futuriste, avant-gardiste ! Aux dires des concepteurs de cette montre, il s’agit d’une antiquité. En tout cas si l’on s’en tient à son boîtier. « L’Electrum est l’une des matières précieuses originelles, raconte-t-on chez Urwerk. Il fut le trésor des Anciens. Cet alliage d’or et d’argent fut l’objet de toutes les convoitises de la Grèce antique aux civilisations amérindiennes en passant par l’Égypte ancienne ». Ce métal dans lequel furent frappées les premières pièces de monnaie tomba pourtant progressivement dans l’oubli. La maison a donc décidé de rendre hommage à ce matériau légendaire en concoctant une édition de 25 exemplaires intégrés à la collection 100. Le boîtier est taillé dans un alliage mêlant or et palladium et présente une surface parcourue de cercles concentriques. Si l’affichage de l’heure s’effectue grâce à des satellites, une indication nouvelle fait son apparition : « L’aiguille des minutes, une fois passé le cap de la 60e minute, disparait pour réapparaître comme compteur de kilomètres », expliquent ses concepteurs. Une complication destinée à illustrer les 555 kilomètres parcourus toutes les 20 minutes par tout habitant de la Terre (il s’agit en effet de la vitesse de rotation du globe calculée au niveau de l’Équateur). Antiquité ou science-fiction ?
Charles Girardier
1809 Cobalt Blue
Vous ne connaissez pas encore cette maison ? Normal, elle a été créée il y a trois ans seulement par Patrick Ulm qui, explique-t-il, a découvert les créations d’un horloger suisse du XIXe siècle nommé Charles Girardier en visitant le musée Agatha Christie, en Angleterre ! La marque vit alors le jour et son modèle pour femme Tourbillon Signature Mystérieuse Fleur de Sel fut aussitôt récompensé lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2020. Cette année, Charles Girardier fait son entrée sur la marché masculin avec cette pièce « 1809 Cobalt Blue » de 41 mm de diamètre, dotée d’un tourbillon volant, d’un cadran en émail grand feu et d’une Signature Mystérieuse visible à 12h, constituée des deux lettres C et G qui tournent sur elles-mêmes. Étonnant !
Arnold & Son
Luna Magna Ultimate I
Bienvenue dans l’univers des pierres précieuses grâce à cette impressionnante montre présentée par Arnold & Son. Les connaisseurs n’ignoraient certes pas l’existence du concept de Lune tridimensionnelle propre à cette maison, mais on le (re)découvre sous un nouveau visage. Chez Arnold & Son, on parle « d’interprétations de haute joaillerie ». Une définition tout à fait appropriée au vu des choix esthétiques effectués : cadran bleu en cristaux de ruthénium ; compteur des heures en opale blanche ; lunette sertie de diamants taille baguette ; Lune tridimensionnelle (12 mm de diamètre) pavée de saphirs et de diamants. Côté pratique, un affichage secondaire de l’âge de la Lune est visible sur le fond du boitier. Grâce à la sophistication du calibre à remontage manuel réalisé en interne, l’indication des phases de Lune astronomique ne requiert qu’une correction d’un jour tous les 122 ans.
Louis Erard
Excellence Régulateur
Autrefois symbole d’extrême précision, le principe du régulateur dissociant sur un cadran les aiguilles des heures et des minutes (chacune possède son propre axe), est devenu la grande spécialité de Louis Erard. Au point de constituer sa signature autant esthétique que technique comme le confirme cette nouvelle version. Les designers ont fait preuve d’audace en optant pour des cadrans taillés dans les pierres ornementales que sont le lapis lazuli, l’aventurine et la malachite. Ces trois séries limitées joliment colorées parviennent ainsi à combiner temps géologique et précision mécanique comme on le souhaitait au sein de la Maison : « Chaque montre est une pièce unique car chaque cadran porte les traces des millions d’années qui ont façonné les pierres ». Au-delà de son allure générale et de son mode d’affichage de l’heure, cette série limitée se distingue par son tarif attractif (moins de 3 000 euros).
Doxa
SUB 600T
Les montres de plongée à caractère éminemment sportif ont également droit de cité lors des Geneva Watch Days 2021. Preuve en est avec cette réinterprétation en titane de l’emblématique Doxa SUB 600T lancée au cours des années 1980. On remarque d’emblée son cadran d’un très aquatique bleu Pacific, assorti au bracelet en caoutchouc. Les amoureux de cette pièce de caractère apprécieront de retrouver les lignes anguleuses du boîtier ainsi que la couronne positionnée à 4h. L’étanchéité à 600 m atteste des performances extrêmes de cette montre dotée d’une lunette tournante unidirectionnellebrevetée. Celle-ci indique à la fois la durée de plongée (en minutes) et la profondeur (en pieds). La garantie de remonter en surface en toute sécurité.
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