Les heures artistiques
À travers sa nouvelle collection composée de sept garde-temps qui réinterprètent divers chefs-d’œuvre au poignet, la maison poursuit son histoire d’amour intemporelle avec l’histoire de l’art.
Pour une marque horlogère, s’implanter et soutenir le monde de l’art à travers des partenariats inédits ou des sponsorings, a toujours été un moyen de se positionner en tant qu’acteur culturel. La firme biennoise Swatch – qui fête en 2023 les 40 ans de la « Vulgaris », la première montre-prototype colorée en plastique imaginée par Nicolas Hayek en 1983 avec le concours des designers Marlyse Schmid et Bernard Muller – a rapidement assimilé cela afin d’apporter des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, réinterprétés de manière taquine, aux poignets du plus grand nombre.
Un ADN teinté d’art
Nous sommes en 1985. Swatch lance alors le « Swatch Art Special ». Un programme qui chargea des artistes populaires de l’époque d’appliquer leur savoir-faire esthétique et plastique unique sur une montre Swatch et donc d’inventer le concept de collaboration entre un horloger, une institution muséale et des artistes de renom. La première montre en édition spéciale publiée sous le cahier des charges Swatch Art Special fut celle désignée par l’artiste français Christian Chapiron, alias Kiki Picasso, limitée à 140 exemplaires et considérée comme l’une des pièces Swatch les plus recherchées par les collectionneurs.
Ce fut ensuite au tour de l’artiste « pop art » new-yorkais Keith Haring – Andy Warhol ayant refusé l’offre de Swatch, selon la légende – de se prêter à l’exercice en 1986 autour de quatre montres sans oublier Mimmo Paladino en 1989, Alfred Hofkunst en 1991, Sam Francis en 1992 ou encore Yoko Ono et Annie Leibovitz en 1996.
Un ADN artistique que Swatch a, par ailleurs, mis en lumière en 2011 avec l’ouverture à Shanghai, du Swatch Art Peace Hotel, qui vise à accueillir sur des périodes allant de trois à six mois, différents artistes du monde entier. Des résidents issus de disciplines très diverses réunis autour d’un objectif commun : créer, collaborer et exposer leurs œuvres.
Depuis, la marque a signé de nombreuses collaborations en devant par exemple partenaire principal de la Biennale Arte de Venise pendant six éditions ou en imaginant des montres les plus originales les unes que les autres avec des musées et institutions internationales.
Ainsi du Rijksmuseum d’Amsterdam, du Thyssen-Bornemisza National Museum de Madrid, du Museum of Modern Art (MoMA) de New York, du musée du Louvre ou l’an dernier, du Centre Pompidou.
Continuant sur cette lancée, la maison a tout récemment levé le voile sur sept nouvelles créations qui constituent la nouvelle collection baptisée « Swatch Art Journey » et qui présente des œuvres issues du MoMA, du musée Magritte, du Louvre Abu Dhabi et de la Galerie des Offices.
Swatch Art Journey, un quatuor d’artistes
En premier lieu, Swatch met à l’honneur Hokusai, qui est célébré avec La grande vague de de Kanagawa, une estampe réalisée vers 1830 et probablement l’œuvre japonaise la plus connue à travers le monde. Au recto de la montre, on retrouve un détail de la vague tandis qu’au verso, un astrolabe se dévoile.
Autre source d’inspiration avec l’artiste surréaliste René Magritte qui prenait souvent des objets ordinaires pour leur donner un rôle extraordinaire. Une simplicité et une trahison des images qui collent parfaitement avec les deux montres réalisées en son honneur. Ainsi du Fils de l’homme, une célèbre toile de 1964, revisitée avec une première montre dont le bracelet affiche « Ceci est une Swatch avec une pomme », en référence à la fameuse citation de Magritte « Ceci n’est pas une pipe », que l’on retrouve d’ailleurs sur la seconde montre en hommage au peintre belge.
Suivent deux pièces qui célèbrent les 100 ans de la naissance de Roy Lichtenstein dont les réinterprétations de The Melody Haunts My Reverie, une sérigraphie de 1965 et Girl de 1963.
Enfin, direction Florence avec Sandro Botticelli et ses deux chefs-d’œuvre majeurs de l’histoire de l’art. La Naissance de Vénus, d’une part, qui est reproduite sur le cadran affichant un couple enlacé dans les airs : Zéphyr, le dieu des vents et sa femme.
D’autre part, Le Printemps, réinventé par Swatch qui pare le cadran du modèle de multiples plantes et fruits en écho au jardin merveilleux de l’œuvre et habille le bracelet de la déesse Flore semant des fleurs.
GIRL BY ROY LICHTENSTEIN – 105 euros
REVERIE BY ROY LICHTENSTEIN – 95 euros
LE FILS DE L’HOMME BY RENE MAGRITTE – 105 euros
LA TRAHISON DES IMAGES BY RENE MAGRITTE – 105 euros
THE GREAT WAVE OFF KANAWAGA – 105 euros
NASCITA DI VENERE BY SANDRO BOTTICELLI – 95 euros
ALLEGORIA DELLA PRIMAVERA BY BOTTICELLI – 105 euros
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