Maldives : Huvafen Fushi, oui !
Penser Maldives, le pays des mille atolls, c’est invoquer le rêve façon carte postale, décor d’aube des temps, lagon clair et soleil tropical. Ce mantra des vacances chics désigne quatre-vingt-sept îles-hôtels qui racontent la pause aux cinquante nuances de bleus et autant de regards amoureux. La bonne adresse ? Huvafen Fushi.
Nous avons tous, un jour, imaginé cette terre nature, loin, très loin, des urgences, des modes et des armures. Un confetti posé à l’écart du monde, une planque pour Robinson, un secret à glisser dans l’oreille d’un initié. Bref, une île où la vie coulerait douce sous le soleil, entre caresse de brise tiède et clapotis de vaguelette déposant sa dentelle d’écume sur le sable fin. On ramasse un coquillage ? Non. Aux Maldives, on ne touche à rien, on admire et on ne rapporte que des souvenirs. Souvent, ils sont d’or et de lumière.
La coquetterie de ne pas compter
Démonstration à Huvafen Fushi. L’atoll miniature (5 hectares, 350 mètres de long) flotte à 30 minutes en hydravion de l’aéroport international de Malé. Ce bouquet de cocotiers, de pandanus et de frangipaniers abrite un 5-étoiles de première classe. Normal, il fait partie des Small Leading Hotels of the World, une référence auprès de ceux qui conjuguent luxe avec intimité, en ayant la coquetterie de ne pas compter quand il s’agit de bonheur.
La pause des bienheureux
Vingt-huit villas sur pilotis et dix-huit autres posées en bord de plage (opter pour ces dernières !) abritent la pause des bienheureux. Les unes comme les autres couvrent plus de 120 mètres carrés. Autant dire que de la chambre XXL à la terrasse grande ouverte sur l’océan, en passant par la piscine privée, le salon design et la salle de bains où les sirènes disparaissent des heures, aucune étoile ne manque au répertoire de la maison.
Spa sous-marin
Pour peu qu’on envisage un autre paradigme que la trilogie plage-sieste-piscine commune (immense, elle se confond avec le ciel), voici une avalanche de plaisirs possibles : Spa, séance de yoga, pêche, snorkeling, cours de cuisine, croisière au couchant… Oui, mais. Ici, l’ordinaire comme on le pratique ailleurs bluffe par sa réalisation.
Personne ne s’en étonne puisque l’omniprésent Noël Cameron, quadra australien directeur d’Huvafen Fushi, incomparable gardien du service millimétré comme du grand luxe, veille au grain.
Il a par exemple installé le Spa plusieurs mètres sous l’eau. Géniale idée. Une belle paroi vitrée borde chacune de ses cabines de soins. Patates de corail et anémones de mer attirent mille petits poissons, flèches d’argent autant que paisibles pépères en robe de bagnards, minus fluo comme maraudeurs des profondeurs. Devant ce spectacle, le massage ajoute à l’émerveillement.
Dom Pérignon et Ruinart
Le même a suggéré de creuser l’île jusqu’à huit mètres de profondeur pour installer la cave à vins. Fraîcheur constante garantie. On pourrait penser facétie et audace de marketing. Avant de contempler, œil rond, les étiquettes des 5 000 bouteilles (640 références) soigneusement alignées sur les étagères.
Dom Pérignon et Ruinart, bien entendu, mais aussi les 1er crus de Chablis, Sauternes, Petrus, Haut-Brion, Romanée-Conti, Côte-Rôtie et même le rosé Château Miraval de Brad et Angelina… Qu’il faille inscrire sur sa note une ligne boisson comprise entre 50 et 50 000 euros ne rebute aucun des clients qui apprécient particulièrement de privatiser cette cave aux trésors pour dîner les yeux dans les yeux entre deux gorgées de nectar précieux.
Tortues, petits requins, balistes…
Reste à sacrifier à la légende maldivienne, celle que racontent les fonds sous-marins de l’archipel. A Huvafen Fushi, on peut évidemment se contenter de barboter devant sa villa. Cela dit, prière de conserver masque et tuba (fournis par la maison) pour embarquer en compagnie d’un expert. Au large, il sait où trouver les tortues, les petits requins (inoffensifs), les balistes, les perroquets et autres chirurgiens le temps d’un show sans cesse renouvelé.
Dîner pieds dans le sable
Retour à terre pour le cocktail qui accompagne forcément le crépuscule. Il couvre le ciel d’or et de magies que sublimeront les quatre restaurants du resort. On peut même réserver sa table dans le Spa sous-marin, au cœur de la cave ou encore sur la plage pour dîner pieds dans le sable à la lueur des torches. Magique. Le chef affiche un talent fou rayon poissons, crus façon japonaise, cuits, grillés ou mijotés version occidentale. La nuit promet d’être douce. Les étoiles sont déjà au rendez-vous.
Bon à savoir. Passeport valide six mois après l’arrivée, pas de visa exigé. En revanche, un formulaire de santé doit être rempli 96 heures avant le départ (https://imuga.immigration.gov.mv/etdh).
Quand il est midi en France, il est 16 heures aux Maldives (hiver) et 15 heures en été.
Dans les hôtels, on paye en euros ou en dollars. Il est très onéreux de passer d’un atoll à l’autre, raison pour laquelle les séjours se déroulent généralement au même endroit durant une semaine. Par ailleurs, les autorités locales n’incitent pas les étrangers à se rendre à Malé, l’île-capitale surpeuplée (263 000 habitants sur les 521 000 que compte le pays).
Il est interdit d’arriver aux Maldives avec de l’alcool (confisqué à l’aéroport), mais la consommation est libre dans les hôtels. Interdiction également de pêcher comme de ramasser des coraux. Noter l’excellente couverture Internet du pays. À Huvafen Fushi, le WiFi est gratuit.
Séjourner. Kuoni propose des forfaits comprenant vols AR au départ de Paris et séjour à Huvafen Fushi. La semaine (cinq nuits sur place) à partir de 5 761 euros par personne en demi-pension. Les transferts entre l’île-aéroport des Maldives et l’atoll de résidence, en bateau ou en hydravion, sont inclus.
Tél. : 01 55 87 80 54 et www.kuoni.fr
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