Les belles mécaniques IWC, TAG Heuer, Reservoir, Tissot…
L'horlogerie et l'automobile, c'est un mariage d'amour et de raison. Un couple qui partage une histoire à travers des partenariats et des créations de montres en éditions spéciales. Un vaste sujet que Frank Sans C aborde sur sa chaîne YouTube avec Romain Monti en présentant quelques belles mécaniques très inspirées...
RESERVOIR, l’automobile au cœur du mouvement
En quelques années, la jeune maison française Reservoir, sans « é », s’est fait une place dans le paysage horloger avec ses modèles directement inspirés des tableaux de bord automobile . En fait, l’union entre l’univers des montres et l’automobile va ici au-delà de la pure question esthétique. Elle est aussi mécanique puisque Reservoir a développé son propre module horloger pour en équiper un calibre automatique ETA Swiss Made.
Le module mécanique breveté de Reservoir combine trois complications.
On peut en effet observer une heure sautante (guichet à 6h), une minute rétrograde (aiguille centrale comme un compteur de voiture) et un indicateur de réserve de marche (ouverture en arc de cercle en forme de jauge à essence).
Ces trois éléments prennent aujourd’hui une dimension particulière avec le modèle Kanister en titane de 41,5 mm de diamètre. Son cadran arbore un visage que tout collectionneur de Porsche reconnaitra facilement. Il reprend effectivement le look des tableaux de bord des mythiques Porsche Speedster 356 .
Le mimétisme avec les compteurs de vitesse des anciens bolides tutoie la perfection. Multiplication des lignes courbes vertes et rouges, dessin des chiffres et la forme de l’aiguille centrale : tout y est.
Le bracelet « sport racing » en cuir façon des sièges baquets de l’époque ajoute lui aussi une touche de style.
Les intéressés devront toutefois s’armer encore un peu de patience avant de pouvoir acquérir la Reservoir Kanister. Elle ne sera en effet disponible qu’en octobre…
La bonne idée de TISSOT : intégrer la montre au tableau de bord !
Avec le chronographe Alpine On Board Automatic, Tissot a eu une idée géniale pour une montre d’inspiration automobile.
Cette édition très spéciale possède en effet un boîtier de 45 mm de diamètre qui a la faculté d’être amovible. Il peut ainsi être intégré directement au tableau de bord de l’Alpine A110 ! Si cette montre fait partie de la « mystérieuse » collection de Frank Sans C (personne ne la connaît, il ne lâche rien sur le sujet…), l’histoire ne dit pas s’il aura aussi un jour cette sportive française. Seule information obtenue : c’est au volant d’une Alpine Renault berlinette 1600 siglée La Centrale des Journalistes qu’il a couru le Tour Auto en 1996 avec son ami Yann Milliez.
Etanche à 100 mètres, le boîtier en acier protège un mouvement Valjoux automatique de belle facture, visible au verso il offre 60 heures de réserve de marche.
L’instrument reprend subtilement les compteurs de la célèbre Berlinette. Mais il emprunte aussi ses aiguilles, ses poussoirs « piston » et son bracelet en cuir perforé au modèle Tissot PRS 516. Autant d’éléments qui lui confèrent un style à la fois sportif et élégant.
Il reste encore quelques montres chez les détaillants, si vous en voulez une, ne trainez pas, car ce modèle sort de collection et donc va devenir une vraie montre collector à un prix raisonnable : 2 190 €
Montres BELL & ROSS, changement de nom et de couleur avec Alpine
Bell & Ross étant le partenaire de Renault en Formule 1 depuis 2016 et l’écurie ayant été renommée Alpine F1® Team, c’est donc Bell & Ross le nouveau partenaire Alpine. Elle a donc retravaillé en conséquence ses trois chronos spéciaux (BRX1, BR03-94 et BRV03-94) qui accompagnent le partenariat.
Plus racés, plus sportifs encore que la génération précédente, ils reprennent le nom A521 de la monoplace Alpine. Et ils arborent tous des éléments bleus. Notamment la trotteuse centrale qui, de plus, reprend le logo de la marque automobile sur le contrepoids.
Choisi par Frank Sans C pour son émission, le modèle BR03-94 A521 est une séduisante nouveauté automatique en acier de 42 mm de côté sur bracelet caoutchouc perforé.
Cette édition limitée à 500 exemplaires est étanche à 100 mètres. Elle possède des poussoirs à bascule traités PVD noir qui font écho aux palettes de changement de vitesse sur le volant des monoplaces. Elle est également équipée d’une lunette tournante avec graduation inversée pour les comptes à rebours.
Le cadran mérite aussi l’attention. Il est muni de compteurs ajourés comme des jantes de voiture et entouré sur le rehaut d’une échelle tachymétrique. Celle-ci permet de mesurer la vitesse moyenne d’un véhicule sur une distance de mille mètres, soit entre deux bornes kilométriques par exemple.
Prix : 5 900 €
Notre fiche détaillée de la montre Bell & Ross BR03-94 A521
IWC et Mercedes-AMG, une histoire de longue date entre une manufacture de montres et un constructeur automobile
Les liens entre la manufacture de Schaffhausen en Suisse alémanique et le constructeur automobile germanique ne datent pas d’hier. Leur partenariat remonte à 2004. Depuis dix-sept ans, de très nombreux modèles spéciaux ont ainsi vu le jour pour rendre hommage à cette collaboration que l’on pourrait qualifier d’historique.
La dernière création en date est assez surprenante. Car IWC n’a pas choisi de retravailler une Ingenieur, qui est sa montre emblématique liée à l’univers automobile, mais un chronographe de sa collection non moins emblématique de Montres d’Aviateur…
Il suffit cependant de jeter un seul coup d’œil à cette nouvelle référence de 43 mm de diamètre pour se laisser convaincre.
La Montre d’Aviateur Chronographe Edition AMG n’est pas une série limitée, c’est bon à savoir
Elle profite de différents matériaux issus de la compétition automobile. Le boîtier est ainsi usiné en titane grade 5, un alliage reconnu pour être extrêmement léger et résistant aux rayures.
Impossible, non plus, de ne pas remarquer les fibres de carbone. Elles rendent le cadran aussi léger que robuste tout en lui conférant un visage ultra-sportif. Contrasté de larges aiguilles et index luminescents blancs et de compteurs argentés satinés, l’ensemble délivre également le jour et la date.
Ce modèle possède au verso un verre saphir fumé décoré du logo AMG à travers lequel on peut admirer le calibre IWC 69385 à roue à colonne.
Il faut aussi noter la présence d’un bracelet en cuir noir gaufré qui affirme indéniablement le style du chronographe. Un instrument que la manufacture IWC accompagne d’une garantie étendue à 8 ans.
Pris : 9 900 €.
Notre fiche détaillée de la Montre d’Aviateur Chronographe Edition AMG
TAG HEUER, la montre Carrera pour un rapprochement naturel avec Porsche
Si vous nous lisez, vous savez déjà tout sur le récent partenariat entre TAG Heuer et Porsche auquel nous avons consacré un dossier complet.
Ce rapprochement d’envergure s’exprime dans différents domaines (sports automobiles mais aussi golf et tennis).
TAG Heuer a évidemment créé une montre spécifique pour célébrer l’évènement avec le constructeur automobile de Stuttgart. Et qui mieux que la montre Carrera pouvait incarner cette union.
Le Chronographe TAG Heuer Carrera Porsche est une séduisante création commune en acier de 44 mm de diamètre. Bien vu, elle fait contraster en rouge le nom Porsche, dans sa typographie officielle, sur sa lunette en céramique noire.
Le cadran affiche pour sa part une décoration en relief très originale dont l’aspect ressemble à s’y méprendre à l’asphalte !
La montre existe en tout acier mais elle est aussi disponible sur un bracelet en cuir – très réussi – surpiqué à l’image des sièges Porsche.
Un calibre TAG Heuer de dernière génération avec un rotor en forme de volant Porsche
Elle embarque en toute logique le mouvement manufacture Heuer 02 automatique garantissant 80 heures de réserve de marche. Ce calibre performant, à masse oscillante ajourée en volant à trois branches, est visible au dos de la boîte étanche à 100 mètres.
Prix : 5 500 €
Notre fiche détaillée du Chronographe TAG Heuer Carrera Porsche sur acier
Notre fiche détaillée du Chronographe TAG Heuer Carrera Porsche sur cuir
ATELIER JALAPER : le coup de génie sous le capot ou plutôt « du » capot
On ne vous reprochera pas de ne pas connaître Atelier Jalaper. Cette jeune marque franco-belge a pu voir le jour grâce à une campagne de financement en 2019.
Louis Jalaper et Simon Szleper ont décidé eux aussi de participer à la grande histoire des montres et de l’automobile. Leur idée paraît toute simple… Mais encore fallait-il y penser !
Les cadrans métalliques de leurs montres ne ressemblent à aucun autre. Chacun est même une pièce unique. Et pour cause : ils sont découpés dans un authentique capot en aluminium d’ancienne Aston Martin DB5.
Atelier Jalaper a déniché le premier à Londres puis le deuxième Belgique. L’aventure pouvait commencer alors pour les deux fondateurs, épaulés par un jeune designer automobile français et un fabricant suisse de la Chaux-de-Fonds.
Il faut avouer que leurs montres ne laissent pas indifférent avec leur cadran épuré qui rappelle les compteurs de la mythique anglaise. Pour info, les deux parties plus sombres, à motif guilloché quadrillé, sont bien, elles aussi, issues du capot.
Ces montres sont par ailleurs animées par des calibres automatiques Miyota qui tiennent la route (…) que ce soit en version trois aiguilles-date ou jour-date.
Prix : 800 €
LE SITE DES MONTRES ATELIER JALAPER
ROGER DUBUIS, une hyperwatch pour une supercar Lamborghini
C’est en 2017 que la manufacture de montres suisses Roger Dubuis et le constructeur automobile italien Lamborghini sont devenus partenaires.
Les deux entités collaborent depuis étroitement à la conception de véritables ovnis horlogers. A l’image de cette Excalibur Spider Aventador S, prêtée par la Maison Dubail pour l’émission de Frank sans C.
Cet instrument très atypique de 45 mm de diamètre est usiné dans le même carbone C-SMC (pour Carbon Sheet Molding Compound) que les Lamborghini. Il s’agit d’un carbone renforcé par l’ajout d’un composite polymère. Le matériau high-tech est ici associé à un container en titane et des surmoulages en caoutchouc de couleur bleue.
La symbiose entre montres et automobile vue à travers le prisme de l’hyper-sportivité pour Roger Dubuis et Lamborghini
A la fois ultra-léger et résistant, l’ensemble abrite un mouvement squelette à remontage manuel à nul autre pareil. Celui-ci a en effet été développé avec Lamborghini Squadra Corse (la branche compétition). Sa construction est directement inspirée des moteurs de la marque italienne au taureau.
Ce petit bijou avant-gardiste de haute horlogerie est protégé par 5 brevets. Il garantit 40 heures d’autonomie (indicateur en forme de jauge entre 1 et 2h).
Deux balanciers-spiraux pour une meilleure précision chronométrique
Ce mouvement possède aussi, et surtout, un système à deux balanciers-spiraux inclinés. Ces éléments oscillent chacun à 28800 alternances par heure, soit une fréquence de 4 Hz. Le dispositif confère au calibre une meilleure résistance aux effets de gravité ce qui améliore, par conséquent, sa précision chronométrique.
Les montres Roger Dubuis sont souvent certifiées du Poinçon de Genève et éditées en série limitée. Cette « hyperwatch » n’échappe pas à la règle. Il n’en sera fabriqué que 88 exemplaires. Prix du bolide horloger : 212 000 €.
La rareté n’a pas de prix.
Notre fiche détaillée de la montre Excalibur Spider Aventador S Carbon
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