SIHH 2017, un très beau millésime chez Girard-Perregaux
Pas facile de définir le style des montres de haute horlogerie contemporaines. La manufacture Girard-Perregaux offre cependant une superbe vision du périmètre en trois points : élitisme avec la Planetarium Tri-Axial, sport chic avec la Laureato, et rétro-futuriste de la Neo-Bridges.
Girard-Perregaux avait quitté le SIHH en 2012 avec une pièce de haute horlogerie classique, une montre 1966 à calendrier annuel et équation du temps. La manufacture revient cette année au Salon horloger de Genève après une parenthèse bâloise, avec une nouvelle orientation et des nouveautés très séduisantes, associant les codes du passé à un style plus moderne.
Planetarium Tri-Axial : Mobilis in mobile
Un salon de renommée internationale est l’occasion de montrer son savoir-faire en haute horlogerie avec une « Talking Piece » qui fera le buzz. Et pour que la sauce prenne, il faut doser avec précision technicité, design et communication. Avec la Planetarium Tri-Axial, la manufacture Girard-Perregaux maîtrise l’exercice. Tandis qu’un tourbillon tri-axial exécute sa rotation en deux minutes, un globe terrestre peint à la main (personnalisable à la demande) effectue le sien en 24 heures. Un discret indicateur permet de savoir sur quelle partie du globe il fait jour (côté cadran), où il fait nuit (côté fond). Une phase de lune en peinture miniature s’inspire des dessins ultra-précis de l’astre que réalisaient les scientifiques au 17e siècle, pour compléter ce chef d’œuvre de haute horlogerie. Tous ces éléments sont harmonieusement disposés sur un cadran guilloché logé dans une impressionnante boîte de 48 mm de diamètre. Le spectacle est grandiose !
Laureato : un must have à porter en toute occasion
Référence incontournable dans l’univers des montres de luxe sportives la Laureato fait son grand retour en collection. La montre emblématique de Girard-Perregaux revient avec pas moins de trente références différentes pour satisfaire à toutes les envies : acier, or, combinaisons de matières (titane et or), quatre 4 diamètres (34, 38, 42 et 45 mm), bracelet métal ou cuir, pour hommes, pour femmes… Dans tous les cas, la Maison a bien évidemment conservé la lunette octogonale polie qui orne la boîte ronde sans cornes ni anses. Les cadrans à motif « clou de Paris » sont ici magnifiés par des coloris très tendance. La Laureato se porte au quotidien, en toutes circonstance. Sa polyvalence permet de l’associer aussi bien avec un look casual qu’avec une tenue plus habillée.
Bridges reloaded !
La collection Bridges chez Girard-Perregaux, c’est la signature de la manufacture de la Chaux-de-Fonds. Elle a traversé les époques en présentant des mouvements squelettés à tourbillon, dotés de trois ponts parallèles dont le dessin a sensiblement évolué au fil du temps. Cette année, l’architecture historique fait une petite révolution avec la montre Neo-Bridges. Exit les trois ponts et le tourbillon ! En lieu et place : deux ponts, un grand balancier et un micro rotor positionné sur la même ligne que le barillet. Un traitement galvanique NAC (noircissement) pour la platine, une finition PVD pour les ponts, des composants à la finition sablée participent à renforcer l’architecture 3D du calibre automatique. L’ensemble prend place dans une boîte en titane de 45 mm de diamètre, coiffée d’une glace saphir bombée.
Si le Rétro-futurisme offre une vision de l’avenir tel qu’on le voit dans le passé comme du passé tel qu’on le voit dans le futur, avouons que la Néo-Bridges a bien trouvé son style.
Girard-Perregaux fait un retour remarquable au SIHH. La manufacture utilise avec pertinence son histoire, tout en écrivant un nouveau chapitre plein de promesses.
Dan Diaconu et Nicolas Yvon