Pelagos FXD : la montre-outil des nageurs de combat
Conçue avec la collaboration du célèbre Commando Hubert, l'élite des nageurs de combat de la Marine nationale, la Tudor Pelagos FXD est équipée d'attributs très spécifiques qui en font une véritable montre-outil. Frank Sans C a été invité sur la base d'entrainement du commando pour la tester et comprendre son fonctionnement. Incursion en zone militaire... ultra secrète.
« Avant toute chose, je voudrais remercier la Marine nationale et le Commando Hubert de m’avoir accueilli en leur sein, avec sympathie et bienveillance, pour une journée technique et professionnelle qui restera une de mes plus belles expériences de journalisme.«
Frank Sans C
Parfois, la collaboration entre une maison horlogère et un partenaire dépasse la simple opération de relookage. C’est le cas de la montre Tudor Pelagos FXD. Ici, le partage de compétences entre les ingénieurs de la manufacture et les nageurs de combat du commando Hubert de la Marine nationale va beaucoup plus loin.
Entre Tudor et la Marine nationale, tout commence dans les années 1950
Rappelons d’abord qu’entre Tudor et la Marine nationale française, les liens se sont tissés dès 1956. A cette époque, la manufacture suisse a la bonne idée d’envoyer à Toulon quelques montres de plongée étanches à 100 mètres. Le but est simple : qu’elles soient évaluées en situation réelle par le Groupe d’Étude et de Recherches Sous-Marines (G.E.R.S.).
Cette entité scientifique, qui dépend de la Marine nationale, validera les performances de ces instruments à fort potentiel. Un test en forme de validation qui fera que la Marine nationale commandera rapidement des montres à Tudor, qui deviendra fournisseur officiel de la Marine nationale en 1961.
Il faut aussi savoir que les célèbres aiguilles « snowflake » sont apparues sur l’un de ces modèles militaires à la fin des années soixante. Ces attributs signature des montres de plongée Tudor doivent leur nom à leur forme qui rappelle un flocon de neige.
Autre anecdote : Tudor livrait ses instruments sans bracelet ! Car les plongeurs militaires préféraient les équiper avec leurs propres sangles, confectionnées en nylon tressé ou à partir d’élastiques…de parachutes.
Tudor produira pour l’Armée française jusque dans les années quatre-vingt. Ses montres seront même encore utilisées plus de vingt ans plus tard à l’école de plongée mais aussi par les nageurs de combat.
Tudor Pelagos FXD, conçue avec l’élite des forces subaquatiques
« Le commando Hubert c’est l’élite des commandos de la Marine nationale française. Ils ne sont pas entraînés, ils sont hyperaffûtés, physiquement et intellectuellement. Et ce dans tous les domaines : plongée, parachutisme, orientation, explosifs, tir de précision, combat au corps à corps, survie en milieu hostile… Beaucoup d’armées étrangères nous les envient. A juste titre. »
Frank sans C
L’année 2021 sera l’année de la signature d’un nouveau partenariat entre Tudor et la Marine nationale. Une alliance naturelle qui a historiquement du sens. Il fallait évidemment une montre pour cristalliser l’événement. Mais pas un modèle comme les autres ! La Pelagos FXD (3 650 €) est étanche à 200 mètres et ressemble à première vue à montre de plongée. Mais c’est une montre bien à part. Elle a été développée selon un cahier de spécifications très précis, rédigé par le commando Hubert lui-même. Autrement dit, par les meilleurs des meilleurs nageurs de combat français.
C’est avec ce groupe d’élite que Frank Sans C a eu la chance de « partir en mission » pour tester le fonctionnement de la Pelagos FXD.
Rendez-vous avait été pris un matin de décembre à l’école de plongée de la Marine nationale, près de Toulon, avec quelques membres du commando. Temps clair et frais mais sans vent, mer calme et limpide, « piscine » comme on dit sur zone : les conditions étaient optimales.
La différence entre la Pelagos FXD et une montre de plongée normale
Première chose à retenir : ne dites jamais « plongeur » de combat en présence d’un membre du commando Hubert, ça n’existe pas ! Le terme correct est « nageur » de combat. Personne ne joue sur les mots, ce n’est pas une facétie. Comprendre ce terme explique même la principale particularité de la Pelagos FXD : c’est une montre de nageur de combat, ce n’est pas une montre de plongée… selon les critères officiels de la norme ISO 6425 (lire notre article pour Tout savoir sur l’étanchéité des montres de plongée).
Usinée en titane – alliage léger, robuste et résistant à la corrosion – elle possède bien une lunette tournante. Cependant, celle-ci n’est pas unidirectionnelle, comme l’exige la norme internationale, mais rotative dans les deux sens. De plus, elle est graduée à l’envers pour effectuer des comptes à rebours, ce qui est sa vocation comme le précise dans la vidéo les deux nageurs du commando Hubert.
Une lunette bidirectionnelle graduée dans le sens anti-horaire
En mission, les nageurs de combat évoluent toujours en binôme. Le but est d’atteindre l’objectif en progressant à l’horizontale, « sans marsouiner », en nageant sous l’eau à une profondeur qui reste secrète, impossible de savoir même il ne s’agit pas d’une grande profondeur. Pour rester le plus discret possible, ils respirent de l’oxygène pur en circuit fermé à l’aide d’un FROGS (Full Range Oxygen Gas System) qui n’émet aucune bulle.
Reliés l’un à l’autre par une « sangle de vie », les nageurs naviguent par « caps successifs ». Le principe est d’avancer – à vitesse constante – en plusieurs étapes et en changeant de direction à chaque fois que nécessaire. Les deux nageurs ont des rôle très précis : le « gardien du cap », le leader, responsable de la boussole et du profondimètre, et le « maître du temps », qui s’occupe du timing de la mission.
En outre, ils mémorisent le parcours à effectuer en amont et opèrent le plus souvent souvent de nuit. Bluffant.
« Sur quelles distances sont-ils capables d’opérer ? Combien de temps peuvent-ils nager sous l’eau avec un FROGS ? A quelle vitesse avancent-ils en plongée ? Quelle distance peuvent-ils faire une fois parachutés à haute altitude ?… Autant de questions restées sans réponse. Ou plutôt toujours avec la même réponse : « secret-défense ». Tout comme leurs visages et leur noms qui doivent rester anonymes. J’ai bien essayé de savoir quelques trucs, l’air de rien, peine perdue, ces hommes sont des barres de fer, leur volonté est comme leur caractère : en acier trempé. Je dirais même en titane grade 5…«
Frank Sans C
Du Superluminova X1 pour la Tudor Pelagos FXD
Toujours est-il que cette lunette se manipule très facilement, même avec des gants. Inutile de préciser que la graduation présente sur l’insert en céramique bleue est entièrement luminescente.
Elle est, en fait, traitée au Superluminova de grade X1 comme les index et les aiguilles. Il s’agit de la dernière évolution en date de cette matière luminescente bien connue en horlogerie. Elle est deux fois plus lumineuse et dure deux fois plus longtemps que le Superluminova standard. Un obligation qui faisait évidemment partie du cahier des charges puisque les nageurs évoluent la nuit et sans lampe torche ! Ils naviguent seulement aux instruments : montre, boussole, profondimètre. Impressionnant.
Des attaches intégrées et une sangle à velcro
L’autre grande particularité de la Pelagos FXD réside dans ses attaches totalement intégrées. Elles sont, en effet, usinées dans le même bloc de titane que la carrure. Ces attaches sont également limées, sur les arêtes côté peau, pour ne pas créer d’usure sur la combinaison néoprène. De plus, elles permettent de faire passer facilement la sangle sous la boîte pour amarrer solidement la montre au poignet.
Il faut enfin souligner que l’adjectif « FXD » de cette Tudor Pelagos évoque directement ces attaches fixes (fixed en anglais).
Le bracelet textile ultrarésistant est, quant à lui, tissé en France par la maison Julien Faure, selon une technique artisanale. Hasard de l’histoire : si Julien Faure est partenaire de Tudor depuis de nombreuses années, l’entreprise avait déjà travaillé pour la Marine nationale. C’est elle, en effet, qui fabriquait les rubans des « bachis », les célèbres couvre-chefs à pompon des matelots.
Comme souvent chez Tudor, la montre est livrée avec un second bracelet. Le coffret de la Pelagos FXD comprend ainsi un bracelet additionnel en caoutchouc bleu. Pour l’avoir essayer, celui-ci est très agréable au porter et présente un motif tissé en relief très réaliste.
Consultez notre fiche détaillée de la montre Tudor Pelagos FXD
La Tudor Pelagos FXD est aussi certifiée chronomètre
Ce détail ne se voit qu’en retirant la sangle : le fond vissé du boîtier de 42 mm de diamètre est gravé. Il arbore le logo de la marque « Marine nationale » et les lettres M.N. comme les modèles d’époque. Elles sont suivies de la mention 21 pour le millésime. Les modèles qui sortiront l’année prochaine seront donc marqués M.N.22.
La manufacture Tudor a placé au cœur de la Pelagos FXD son calibre MT5206. Ce mouvement automatique est certifié par le très sérieux Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC). Tudor va même plus loin que la tolérance du COSC (-4/+6 secondes par jour) puisqu’elle impose en interne à ses calibres un écart de marche compris entre -2 et +4 secondes. Associez à cette performance un spiral en silicium amagnétique. Ajoutez une réserve de marche « week-end proof » de 70 heures. Et vous avez l’assurance que la Pelagos FXD embarque un calibre à sa mesure. En d’autres termes : à toute épreuve.
Rencontre avec le commando Hubert
Côtoyer quelques membres du célèbre commando Hubert est un moment assez fort pour tout avouer. Et profiter de leurs explications, très pratiques, pour comprendre comment utiliser cette Pelagos FXD qu’ils ont conçu avec Tudor est un privilège. Ces gars-là sont véritablement incroyables. Ils forment avant tout une famille, un groupe.
Il faut se rendre compte qu’ils sont la crème de la crème de l’élite des nageurs de combat français. Signes de la difficulté du métier : la formation complète dure très longtemps, les élus se comptent sur les doigts d’une main et les nageurs encore actifs à 40 ans sont très rares. Le corps et le mental sont mis à trop rude épreuve. Les silhouettes sont dessinées, la démarche est sûre, déterminée.
Pour le reste, les nageurs du commando Hubert s’appuient sur deux piliers, essentiels : le sérieux et l’humilité.
UN GRAND MERCI À LA MARINE NATIONALE ET À SON ÉQUIPE DE COMMUNICATION QUI A PERMIS LA RÉALISATION DE CE REPORTAGE.
A lire aussi :